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  Réflexions au gré des temps
  Les Réflexions 2009 :
 
 

Réflexion AAA / 2009 :

 

Il est commun d’affirmer que la religion propose une morale à la société et contribue donc à la moralisation de celle-ci, plus sûrement même qu’une morale strictement laïque.

Cela n’est pas vrai.

Il existe deux façons d’appréhender la chose : soit on est croyant par conviction et l’on adhère à un culte sans fanatisme et fondamentalisme et la morale proposée par sa religion permet de bonnes intégration et cohabitation sociales sans heurts avec d’autres convictions ; soit on appartient à sa religion comme à un camp, un parti, on sera alors tenté de suivre cette morale avec les siens, autres partisans, (et encore pas toujours), mais pas avec ceux d’autres obédiences.

Car le propre d’une religion est de se prétendre seule vraie, seule et véridique, et en tout cas supérieure à d’autres, c’est l’essence même du message religieux. Cela implique que ses membres appartiennent à un camp du « bien », qui se voit comme tel, et dont, quoi qu’ils fassent, ils ne peuvent déchoir, sauf trahison d’individus, voire par rapport à une supposée ligne fondatrice ayant existé où bien fantasmé.

Il en résulte que le mal, celui-là réel et non réputé tel, commis dans le cadre de l’appartenance ne peut être considéré que comme un moindre mal par rapport à un bien pourtant effectif commis en dehors de celle-ci.

Et on retrouve là l’une des caractéristiques de toutes les entreprises sectaires qu’elles soient de natures religieuse, idéologique où autres.

Par contre, en dehors d’un tel sentiment exacerbé d’appartenance, la morale religieuse peut être utile à la paix civile à la condition expresse que les conditions d’une confrontation avec une autre croyance ne se réunissent jamais.

Je prétends encore que la morale laïque vaut bien la morale religieuse car le propos au-delà de la norme, est bien de reconnaître autrui comme un autre soi-même, de le respecter comme soi-même, et non comme un simple objet.

A cela l’éducation dans un environnement psychologiquement sain peut pourvoir en dehors de toute religiosité.

Si la morale religieuse semble à certains une solution, c’est par son ancienneté, mais il ne faut pas oublier que la peur de l’enfer est moins efficace et peut être plus instrumentalisé que l’état d’Homme adulte, s’assumant et reconnaissant dans ses autres frères humains des égaux, semblables.
 

Réflexion AAB / 2009 :

 

De la révolution iranienne 2009 :

Comme on se réjouit de voir un peuple lutter pour sa liberté, comme on compatie à ses souffrances, quelle espérance !!!

Mais soudain un doute survient et assombrit mon humeur.

Des élections, truquées où non, et à quoi bon se formaliser lorsque même les présidentielles américaines sont sujettes à caution, une jeunesse qui déferle dans la rue, se met en danger afin de tenir tête à un régime autoritaire et que n’aime pas l’occident, une jeunesse qui se rassemble autour d’une couleur, point de ralliement, arborant calicots, casquettes, banderoles de cette même couleur.

Cela ne vous rappelle rien ? Si bien sûr, les « révolutions colorées » de l’ancien espace soviétique, toutes téléguidées et financées par des moyens américains public et surtout privés.

J’ose espérer que tous ces jeunes qui luttent pour leur avenir au risque de leurs vies, de leurs libertés personnelles comme collectives, j’espère que ces jeunes gens n’obéissent à aucune consigne, n’agissent que de leur propre chef. L’Amérique ne soutient que les « révolutions » qui obéissent à ses intérêts et peu importent les intérêts des peuples ainsi libérés. Lorsque des dictatures conviennent aux intérêts américains où occidentaux plus généralement, il ne saurait être question de révolution afin de s’en débarrasser.

Je ne voudrai pas que le but de toute cette agitation soit la main mise sur le pétrole iranien sans aucun profit pour la population, le renversement d’un régime honni des américains et la sujétion de la nation iranienne, qui sous couvert de liberté ne gagnerait que sa subordination et donc son déclin inéluctable.

N’oublions pas que dans cette partie du monde, il n’est pas un seul pays qui ne soit une dictature, souvent cruelle, et que l’islamisme qui nous menace s’exporte depuis l’Arabie Saoudite et non l’Iran.

On ne peut remarquer que la concordance troublante entre plusieurs faits :

l’Iran s’oppose aux intérêts américains dans la région au point de contester leur hégémonie locale.

Ils sont à deux doigts d’acquérir l’arme nucléaire qui les mettrait à l’abris de toute agression.

La France, désormais régentée par Washington, installe une base militaire sur l’autre rive du golfe Arabo-Persique.

 

A ce propos, je ne serai pas étonné d’apprendre un jour que « mai 68 » fut téléguidé depuis Washington afin de mettre un terme à la carrière d’un vieux général qui « ennuyait » plutôt les intérêts américains que russes où chinois.

 

Il n’appartient à aucun pays au monde, qu’elle qu’en soit la justification, de remplacer le gouvernement d’une nation souveraine par un autre, tant il est évident que le dit gouvernement se trouvera invariablement contraint par son « bienfaiteur » soit par obligation quasi contractuelle, soit par « renvoi d’ascenseur », nature humaine oblige. Nul démocrate ne peut considérer comme légitime cette sorte d’ingérence dans les affaires d’autrui, il n’appartient qu’au seul peuple souverain de se libérer de ses chaînes où de s’y résigner, quand bien même cela peut sembler cruel. Il est plus de chance qu’un despote œuvre au bien de son pays à défaut de son peuple, qu’une nation étrangère plus soucieuse de son seul intérêt, les relations entre nations sont de l’ordre du rapport de force brutal, non de la coopération à de rares exceptions dont la rivalité n’est jamais absente, cela est fort dommage mais c’est ainsi.

C’est en jouant au jeu dangereux de l’exportation des valeurs occidentales, que les Droits de l’Homme se trouvent assimilés à une vulgate impérialiste, à vocation strictement limité en lieu comme en temps.

Le seul modèle qui vaille est celui d’une nation prospère et puissante, ne tirant sa force que d’elle-même, et éblouissant le monde de sa sagesse, de ses arts et de sa sérénité tranquille. Cette nation peut espérer susciter l’admiration et exporter son modèle, ses valeurs, sa culture et sa langue tant les peuples aspirent à la paix au contraire des tyrans qui vénèrent la force brutale et s’efforcent à la coercition des nations exemplaires.

 

 
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