Metamoteur: Vous Cherchez ? Il Trouve !


   
  Réflexions au gré des temps
  Les Réflexions 1995
 

Réflexion AF / 1995 :

— Un adage populaire prétend que l’homme est un loup pour l’homme, mais ne serait-il pas plutôt un charognard, une hyène, tant il montre d’habileté à s’accrocher aux jambes des pendus, à piétiner ceux qui tombent, à délester ceux qui n’ont déjà plus rien...

Réflexion AG / 1995 :

— La démocratie reste la moins mauvaise des formules politiques ; mais dans le domaine artistique, l’aristocratie : la recherche de l’excellence, du dépassement de soi et du surhaussement de l’humain doit subsister. La démocratisation de l’art, par l’abaissement, la satisfaction du plus grand nombre, qu’il exige, stérilise celui-ci, interdit son renouvellement et menace même son existence.

Réflexion AH / 1995 :

— Parce qu’elle est la transcription du verbe originel, la littérature ne devrait pas se corrompre dans de vaines impasses mercantiles. Méfions-nous qu’elle ne modifie trop l’univers à nos yeux, qu’elle le vulgarise, le banalise, l’avilisse.

Réflexion AI / 1995 :

— Il naquit, il vécut, il est mort...

(Epitaphe)

Réflexion AJ / 1995 :

— Je veux être aimé non pour ce que je possède, non pour ce que je sais faire, mais, tout simplement, pour ce que je suis.

Réflexion AK / 1995 :

— Qui se ressemble s’assemble dit-on, mais que se passe-t-il lorsque l’on est seul de son espèce ?

Réflexion AL / 1995 :

— Admirons la belle mécanique sociale qui tient les individus dans une toile inextricable d’intérêts fondamentaux bien compris, de préjugés établis, de règles sociales contraignantes, et, lorsque ceux-ci se révèlent défaillants, écarte les déviants par les armes de la solitude et de l’incompréhension lesquels débouchent souvent sur la marginalisation, parfois sur des suicides, très rarement sur des actes de rébellion qui précipitent leurs auteurs dans les pires errements. Quant aux âmes les mieux trempées, les plus originales, aguerries, épurées, transcendées, elles enlèvent l’humanité bien au-dessus d’elle même et lui permette d’atteindre les sommets auxquels elle n’aurait jamais rêvé.

Réflexion AM / 1995 :

— Le principal problème des non-conformistes, des gens qui ne rentrent dans aucun des tiroirs que l’usage populaire a définie, c’est qu’ils sont bien souvent classés par défaut et pas toujours dans les rubriques les plus flatteuses.

Réflexion AN / 1995 :

— L’art serait-il une forme de perversion sexuelle, un détournement de la libido en direction d’activités différemment créatrices, d’une nature plus psychique, plus introvertie ? Il est un fait que la plupart des artistes se sont souvent distingués par des vies extrêmes aussi bien dans la boulimie que dans l’abstinence, mais toutes semblablement révélatrices d’un profond déséquilibre.

Réflexion AO / 1995 :

— Abstenons-nous de trop cultiver les formes et les détails afin de dissimuler nos carences et nos déficiences. Formons-nous à travailler le fond et l’essentiel car des fondations sûres et des murs solides font les tours hautes et durables d’ou l’on peut se dépasser et découvrir de nouveaux horizons. Toutefois prenons garde à ne pas désincarner ces vertus cardinales, les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire et belles à voir, sachons les vêtir décemment.

Réflexion AP / 1995 :

— La liberté individuelle ? Le peu qui reste lorsque l’on a sacrifié aux nécessités vitales, aux contraintes sociales, aux devoirs familiaux, aux obligations diverses, à ses propres limitations et préjugés ainsi qu’à tous les dysfonctionnements qui affectent et pervertissent ces systèmes.

Réflexion AQ : / 1995 :

— Enfant, j’ai grandi entouré de tant de murs, d’interdits, de contraintes, que la seule liberté dont j’ai jamais disposé est celle de l’esprit. Depuis lors, l’âge adulte venu, cette indépendance nouvelle qui me fut si difficile à obtenir, je la préserve à tout prix, elle s’est même étendue à tous les actes de la vie.

Réflexion AR / 1995 :

— L’art tient de l’inné, il ne s’apprend pas, ne s’inculque pas, il se mûrit, se travaille, voila tout. Il est une marque de la destinée dont il est vain d’espérer détourner son receveur et une erreur grave de vouloir l’éveiller chez celui qui le méconnaît.

Réflexion AS / 1995 :

— La capacité artistique car j’hésite à parler de don, a des origines qui tiennent sans doute autant à des causes congénitales, aux hasards du mélange génétique originel, qu’à l’éducation reçue dans la prime enfance. A moins qu’il ne faille y voir la preuve de l’existence d’une entité supérieure.

Réflexion AT / 1995 :

— La plupart des individus se croient originaux, uniques et libres, mais en fait, ils se contentent de suivre avec d’infimes variations, dans des marges bien délimitées, des itinéraires prédéfinis subliminalement poussés par l’instinct, l’éducation, la société... Ils ne sont en fait que des marionnettes aux mains d’entités immatérielles communes à tous, qu’ils abritent au sein même de leurs individualités la plus profonde.

Réflexion AU / 1995 :

— La naissance au XVIII siècle de la philosophie des lumières, celle de la lutte ouvrière et du socialisme au XIX et du communisme au XX avaient contraint les différentes institutions en charge du destin des hommes à plus de compréhension, d’humanisme de peur qu’un soulèvement général, n’entraîne leurs renversements voire leurs abandons par perte de crédibilité. En cette fin de siècle, méfions-nous que l’effondrement de l’utopie communiste ne provoque, par effet de balancier, de compensation, le retour à des principes rétrogrades. L’appel à l’abandon de la politique sociale et le durcissement brutal de l’église n’en sont-ils pas les signes précurseurs ? Régression fatale qui exigerait l’apparition de nouveaux philosophes, philanthropes combattants de guerres de positions, d’acquis.

Réflexion AV / 1995 :

— Les hommes disent qu’ils ne comprennent rien aux femmes, mais cette incompréhension ne découlerait-elle pas d’un refus plus ou moins inconscient de comprendre par peur de leurs propres féminités. En chaque homme il y a une femme et ne vient-il pas de son ventre ? Un homme qui les aime, les apprécie, les respecte, les connaît, ne serait-il pas, tout simplement, en paix avec lui-même ?

Réflexion AW / 1995 :

— Au-delà de toute polémique il ne faut jamais oublier que ce qui n’est pas prouvé existe peut-être. L’esprit pertinent doit donc se méfier des jugements trop péremptoires, des conclusions hâtives ainsi que des effets de mode qui ne servent bien souvent qu’à masquer l’indigence d’une époque ou d’un discours. Aucune hypothèse, en l’absence de démonstration, ne peut être écartée.

Réflexion AX / 1995 :

— Il existe dans l’univers deux tendances l’une que l’on pourrait qualifier de « bonne » qui tend vers toujours plus de complexité, d’organisation ; une autre, « mauvaise » qui tend à la destruction, à la désorganisation, à l’entropie. Ces deux forces s’opposent et, jusqu’à présent, la première « volontaire » domine la seconde « naturelle ». Derrière la première les mystiques pourraient y voir Dieu, derrière la seconde Lucifer. Ces deux tendances qui gouvernent l’univers interviennent aussi dans les entreprises, les organisations et les intentions humaines tant et si bien que là ou l’homme relâche son effort l’entropie triomphe et détruit inévitablement l’ouvrage et, de la même façon que la nature lutte contre elle par le renouvellement des générations d’univers, d’étoiles, d’animaux, l’homme doit toujours oeuvrer à maintenir, reconstruire, édifier les murs de son château de sable que les flots attaquent.

Réflexion AY / 1995 :

— Le symbole de la civilisation occidentale, nouvel avatar de la plus vieille construction humaine, est le Phénix, l’oiseau qui s’immole afin de renaître plus fort, plus beau, de ses cendres. Lorsque cette créature surhumaine dont nous ne sommes que les modestes cellules, s’éteint en un endroit du globe, ses graines ont été semée plus loin et porteront plus haut les fruits de la connaissance. Il existe des endroits du monde que la destinée, divinité moins capricieuse qu’on le croit, crédite pour un temps de ses faveurs, ou fleurissent et mûrissent les pommes d’or.

Réflexion AZ / 1995 :

— Tout pouvoir qui se veut respecté, se doit d’être respectable et respectueux de ceux qu’il prétend dominer ; ce respect doit imprégner toute la hiérarchie et descendre jusqu’au fin fond de la plus extrême radicelle. En retour les subalternes doivent le lui rendre, dans le cas contraire et seulement celui-ci, il peut sévir.

Réflexion BA / 1995 :

— Je ne pardonne jamais à moins d’un repentir. Dieu lui même, d’après la tradition, l’exige et je ne suis ni meilleur, ni plus grand.

Réflexion BB / 1995 :

— N’oublions pas la sacralité des arts, n’oublions pas qu’ils ne sont pas de simples divertissements mais qu’ils se doivent d’instruire et former les masses par la perception du beau et de l’harmonique. N’oublions pas que le premier des arts est l’architecture qui construit les temples des dieux, la sculpture et la peinture qui les embellissent, que le quatrième, l’écriture, retranscrit les sagas et les paroles divines, le cinquième, la musique, accompagne les paroles et découvre l’unité même chaotique de l’univers, sur laquelle dansent les artistes du sixième arts. Trouvons une place au septième, peut-être celui de révéler la vie, de la montrer.

Réflexion BC / 1995 :

— L’état normal de l’humanité est le matriarcat mais il est vain de s’imaginer que celui-ci revêt les mêmes formes que le patriarcat. En effet, le rôle biologique de la femme est d’enfanter et d’emmener ceux-ci à l’âge de se reproduire eux-mêmes, elle est donc plus forte moralement, plus solide physiquement et plus endurante, l’homme ne tient qu’un rôle de reproducteur et de protecteur d’ou son statut guerrier, à lui de prouver qu’il est apte à survivre et à transmettre ses caractéristiques à ses descendants par l’intermédiaire des femelles qui le veulent bien. La femme doit pourvoir par tous les moyens à l’alimentation, la protection et la formation de ses enfants, libre à l’homme hors les guerres et l’amour de faire ce qu’il veut. L’augmentation de la population et l’obligation de cultiver la terre afin d’y faire face, poussèrent les femmes à inventer le mariage afin de responsabiliser l’homme et de l’inviter à participer aux travaux des champs jusqu’à ce qu’il se retrouve seul à les faire, laissant la femme remplir son rôle traditionnel. Mais le mâle est difficile à tenir, à fidéliser, il continue à obéir à ses penchants naturels, alors les femmes consentent des sacrifices de plus en plus grand afin de le conserver et c’est ainsi qu’il s’accapare le pouvoir et impose sa volonté à la femme, ainsi s’instaure le patriarcat dur. Les dieux virils remplacent la Déesse Mère. Avec la fin d’une agriculture vivrière, dans notre occident, c’est tout naturellement que les femmes reprennent leurs liberté et se retrouvent bien souvent seules à assumer leurs familles, charges trop lourdes pour leurs seules épaules. Qu’elles se méfient de ne pas ramener les hommes à leur état primitif qui est celui de l’irresponsabilité, de l’inactivité et de l’inconscience.

Réflexion BD / 1995 :

— Il est facile de trouver une femme, plus difficile de trouver la  Femme.

Réflexion BE / 1995 :

— Je ne veux pas d’une vie qui ne serait qu’une simple survie, sans sel, sans rêve, sans perspective... Plutôt mourir.

Réflexion BF / 1995 :

— Il en est des systèmes sociaux comme des espèces animales, les plus adaptés, les plus évolutives, les plus darwiniennes, survivent.

Réflexion BG / 1995 :

— Pour que le communisme réussisse il fallait changer l’homme afin qu’il serve la société comme les abeilles servent la ruche. Parce que la persuasion et l’éducation n’y parvenaient pas, les forces publiques se virent contraintes d’utiliser des méthodes de plus en plus dures, de plus en plus dictatoriales et comme elles mêmes n’étaient composées que, d’hommes ni meilleurs, ni pires que les autres, ils profitèrent de leurs positions dominantes pour se réserver des situations avantageuses, des sinécures, l’ensemble de la société s’est pervertie d’elle-même, de l’intérieur, pourrissement larvé précurseur de l’effondrement final.

Réflexion BH / 1995 :

— Pour changer l’homme plutôt que les réformes brutales et les diktats impérieux, il vaut mieux lancer des idées qui mûriront au fil des siècles et imprégnerons les esprits, les mentalités et finiront ainsi par s’imposer d’elles mêmes.

Réflexion BI / 1995 :

— Les peuples ne changent jamais, tels ils naissent, tels ils restent ; tout comme les individus ils apprennent, grandissent, mûrissent, leurs consciences se chargent des souvenirs des joies et de l’amertume des échecs, mais leurs comportements sont davantage les reflets de subconsciences collectives que de quelconques intelligences.

Réflexion BJ / 1995 :

— Bien souvent, nous ne cherchons dans les autres que des images de nous-mêmes et ne tolérons que des divergences mineures ; la trop grande différence nous intrigue, nous rebute, nous repousse.

Réflexion BK / 1995 :

— L’incompréhension entre les gens est telle que l’on peut se demander si la vie ne serait pas qu’une suite de malentendus, certains qui tendraient à rapprocher, d’autres à éloigner.

Réflexion BL / 1995 :

— Les premier droit et devoir de toute nation sont d’assurer sa propre sécurité et pour cela elle recoure à différentes attitudes conséquences directes de sa puissance. En conséquence, elle se constituera des cercles successifs de défense qu’elle implantera soit sur son propre territoire, soit hors de ses frontières, si ses forces le lui permettent, en couches concentriques de moins en moins perméables. Ainsi les plus faible s’assujettisse à une plus puissante ; une moins faible s’alliera avec d’autres afin de constituer une fédération ou une confédération dans laquelle chaque membre parlera d’une voix égale ; une petite puissance se préoccupera d’assurer convenablement sa propre défense ; une moyenne puissance se constituera un bouclier d’états clients sous couvert d’assurer leurs « protections » ; une puissance étoffera cette défense d’un nouveau cercle de pays satellites frontaliers, un glacis, à seule fin de se réserver une main d’oeuvre humaine et des champs de batailles non nationaux ; une grande puissance asservira plus intimement un nouveau cercle de pays ; une très grande puissance intégrera sous motif de confédération qu’elle dominera sans partage, un nouveau cercle. Il ressort de cette démonstration que toute puissance souffrira nécessairement de tendances dominatrices, voire hégémoniques, irrépressibles puisque considérées comme nécessaires à sa propre survie.

Réflexion BM / 1995 :

— La liberté, l’égalité, la fraternité, mais aussi la justice et l’équité représentent toutes des objectifs à tout jamais impossibles, illusoires mais vers lesquels tous les efforts des hommes doivent tendre.

Réflexion BN / 1995 :

— Belle époque que la notre ou nous nous croyons plus malins que nos prédécesseurs, plus intelligents, ou nous nous lançons dans des objectifs impossibles, utopiques, ou nous détruisons les constructions antérieures viables afin de les remplacer par des édifices insolents, clinquants et inadaptés, pour mieux nous efforcer, nos erreurs constatées, de reconstruire sur les ruines avec les pierres éparses que nous parvenons à retrouver. Encore tirerions-nous quelques enseignements de ces aventures stériles et dangereuses, mais loin s’en faut, les dégâts tant mal que bien réparés, nous nous lançons dans de nouvelles expériences inutiles, dispendieuses et, à terme, suicidaires.

Réflexion BO / 1995 :

— Le vrai nationalisme est la négation de l’ethnisme puisqu’il se propose de rassembler sous une même bannière, dans la confiance, l’égalité et le respect mutuel, différentes populations afin de constituer une nation ; alors que l’ethnisme représente un repli de chaque peuple sur lui-même dans le refus de l’autre.

Réflexion BP / 1995 :

— La justice des hommes est à l’image d’eux-mêmes : nullement infaillible, c’est la raison pour laquelle on ne peut être pour la peine de mort, trop irréversible, et les risques d’erreurs judiciaires ou de détournements politiques trop importants.

Réflexion BQ / 1995 :

— Je préfère un bon ennemi à un mauvais ami.

Réflexion BR / 1995 :

— L’Homme est l’animal qui à toujours peur, peur de ses origines, de son passé, peur de son avenir, de son devenir. Mais l’homme est divin non pas parce qu’il vient de Dieu mais parce qu’il lui succédera. En un sens seulement, l’Homme est bien le fils de Dieu, parce que son héritier.

Réflexion BS / 1995 :

— La France en cette aube du XXI siècle aux prises avec la déliquescence de la civilisation et les impératifs des nouvelles règles économiques, retombe dans ses vieux travers aidée en cela par la constitution de la cinquième république qui restaure démocratiquement une monarchie, système politique traditionnel du pays. En effet, dans tous les domaines nous assistons à une aristocratisation de la société dans le plus mauvais sens du terme. Partout les fils succèdent aux pères comme si le talent et la compétence pouvaient être héréditaire captant par la même des postes et des responsabilités que des gens plus talentueux aurait pu revendiquer. Au sommet de l’état une caste se forme, nouvelle noblesse, qui prend bien soin de fermer peu à peu toute chance de promotion aux gens de basse condition. Des dynasties professionnelles se forment dans tous les métiers, arts, politiques, sciences, etc. piégeant et sclérosant dans le conformisme des secteurs autrefois créatifs et moteurs de la nation ; privant de toute chance de promotion les nouveaux roturiers pour lesquels ne restent plus, même aux meilleurs, qu’une vie de chômeur ou d’ouvrier.

Réflexion BT / 1995 :

— Il ne faut ni opposer, ni ignorer les deux sexes car ils sont tout simplement complémentaires.

Réflexion BU / 1995 :

— Même si les mentalités des peuples restent semblables au cours des siècles, leurs différentes composantes fluctuent parfois jusqu’à l’excès, et il arrive qu’un peu trop d’une qualité devienne un défaut et inversement. Ainsi, alors qu’une nation semble rester elle même, ce qui faisait ses succès provoque ensuite ses échecs.

Réflexion BV / 1995 :

— Quelle ironie que d’aller perdre sa vie pour la gagner ! Que de rares, trop rares, moments de bonheur en contrepartie de tant de souffrances et de frustrations.

Réflexion BW / 1995 :

— L’argent n’est que l’outil avec lequel l’homme doit se montrer le meilleur ouvrier possible, il ne constitue pas une finalité en soi : « il n’y a pas de mauvais outils il n’y a que de mauvais ouvriers ».

Réflexion BX / 1995 :

— Tout comme ces mobiles qui, lancés dans les airs, semblent devoir s’élever sans fin alors même que des forces contraires s’exercent déjà et ne tarderont guère à infléchir leurs courses. Notre société marque l’apogée du patriarcat dans sa frénésie, son machinisme, sa violence inutile, mais déjà, dans ces plus petits rouages que sont les individus, triomphent peu à peu les vertus inverses qui entraîneront l’humanité dans une pose millénaire avant un nouveau retournement des valeurs.

Réflexion BY / 1995 :

— La plupart des gens passent leurs vies à s’aveugler, à oublier qu’ils vivent, à se glisser dans des spirales de plaisirs illusoires, d’objectifs dérisoires. Mais quelle cruauté, qu’elle crudité pour celui qui se prend la réalité de l’existence en pleine face sans pouvoir ni l’effacer, ni l’atténuer ? Il ne lui reste plus qu’à sombrer dans des mondes artificiels et débridés ou bien à errer sans fin dans un monde sans saveur.

Réflexion BZ / 1995 :

— Nous abordons un nouvel âge de l’humanité, après l’homo erectus, l’homo sapiens, l’homo sapiens sapiens appelé homme moderne, dans notre époque post-moderne nous fabriquons l’homo « connus ». L’homo erectus avait des instincts, l’homo sapiens des besoins, l’homo sapiens sapiens des plaisirs, l’homo « connus » aura des emmerdements et se fera une spécialité du gâchage de vies. Brillantissime perspective ou le sommeil tourne au problème, la bouffe à la corvée, le sexe à l’ennui et les relations entre individus en guerres larvées et études psychanalytiques complexes. Désormais ou que se soit, on y va comme autrefois à la bataille. Il est vrai que la médecine naguère de combats, a largement migré vers les hôpitaux civils indice du degré d’agressivité que génère notre société si « civilisée ».

Réflexion CA / 1995 :

— Il n’existe de pouvoir que par et pour les femmes, qui tient les femmes tient les hommes.

Réflexion CB / 1995 :

— J’aime le néant, le silence et la feuille blanche car là ou il n’y a rien je mets quelque chose, là ou il n’y a rien je crées un monde.

Réflexion CC / 1995 :

— Parce que la nature est injuste, l’homme le plus grand se doit juste.

Réflexion CD / 1995 :

— Parce que la nature à fait tous les hommes, tous les individus dissemblables, il est du devoir de toute société d’ignorer ces différences dans ses lois et ses pratiques, afin de permettre au hasard d’exprimer tout son talent et de laisser ouvertes toutes les options, nous n’avons aucune idée des qualités que nécessiterons les siècles futurs.

Réflexion CE / 1995 :

— Je crois qu’il est nécessaire à l’homme d’entretenir un sentiment de supériorité, même illusoire, vis à vis des femmes, sans cela, le respect qu’il éprouve pour elles le prive de toute confiance, de tout possibilité de manifester son désir, voire même l’annihile.

Réflexion CF / 1995 :

— Les vrais humanistes comme les vrais amis ne jugent pas nécessaire de se prétendre tels, leurs pensées et leurs actions leurs suffisent. L’humanisme transcende l’amitié traditionnelle qui ne s’adresse qu’à un seul homme, en englobant tous les hommes.

Réflexion CG / 1995 :

— Il existe deux formes de solitude : celle qui permet de réfléchir, de se recentrer, de se régénérer dans le calme et l’isolement, et celle, subis, qui se manifeste au sein de la foule et qui, sans profit personnel, exacerbe le manque, d’autant qu’un individus seul effraie, repousse. La foule cruelle et primaire subodore quelque anomalie honteuse ou crime caché.

Réflexion CH / 1995 :

— Pour avoir été trop attaqué, trop moqué, trop nié, j’ai appris à me protéger, à porter un masque susceptible de repousser les agressions. Mais hélas, cette cuirasse ne sert qu’à me donner un abord brutal, austère, glacial. Je ne rebute ainsi que mes amis potentiels, mes ennemis les plus acharnés trouvent toujours le défaut ou frapper impitoyablement et ne s’en privent pas. Pire, là ou je pourrait me faire des associés, je me fais des adversaires.

Réflexion CI / 1995 :

— Les sociétés patriarcales reposent sur le mouvement, la compétition, la découverte, le progrès... Tendances aux objectifs illimités et nécessaires à leurs maintiens, la stagnation entraîne inévitablement leurs décadences. Par opposition, les sociétés matriarcales se fondent sur la vie, les cycles de la nature, la stabilité, la sécurité... Sans être primitives elles adhèrent à des principes plus naturels. En abandonnant le pouvoir aux hommes, les femmes ont permis à quelques communautés humaines de sortir de leurs misères et de leurs soumissions aux caprices de la planète, maintenant que nous nous sommes libérés de ces contraintes et que la rapidité de notre évolution nous amène face à des choix et des options vertigineuses, avant de nous précipiter avec inconséquence et risquer de retomber plus bas encore, rendons aux femmes leurs magistères afin qu’elles consolident nos acquis, maintiennent notre niveau, stabilisent nos sociétés et nous permettent de revenir à une vision plus saine de la vie, en attendant que l’opportunité d’un nouveau renversement des valeurs dominantes s’impose, d’ici quelques dizaines de siècles.

Réflexion CK / 1995 :

— Le terme de matriarcat par la similitude qu’il semble impliquer avec le patriarcat s’avère impropre. En effet, le premier représente l’état naturel de l’humanité et désigne une société centrée sur les femmes, à leurs services, alors que le patriarcat constitue le résultat d’une évolution artificielle née de l’asservissement progressif de celles-ci par leurs compagnons, dans leurs tentatives de faire face aux nouvelles contraintes et complexités sociales induites par l’apparition de l’agriculture et, plus tardivement, de l’industrialisation. Aussi, je désignerai désormais les sociétés « matriarcales » par celui de sociétés « gynécocentriques ».

Réflexion CL / 1995 :

— Les gens placent souvent mal leurs honneurs, ils prennent ombrages d’une insulte alors qu’elle ne salit que celui qui la dit, pour se livrer à toutes sortes de trafics malhonnêtes, de combines tordues et d’attitudes indignes sans que leurs consciences s’en émeuvent. Démonstration s’il en était besoin, que seule la vérité blesse, et que seules les apparences importent, qu’il vaut mieux défendre un honneur qui n’existe plus, que s’enfermer dans une dignité réelle mais insupportable à ceux qui n’en ont plus, et n’auront plus jamais la force morale d’en avoir une.

Réflexion CM / 1995 :

— Prenons garde à ne pas nous avilir dans des conduites courtisanes, lorsque l’on reste trop longtemps courbé, se redresser peut être impossible.

Réflexion CN / 1995 :

— « Mieux vaux être seul que mal accompagné ».

Réflexion CO / 1995 :

— La plupart des gens ont peur de la vérité, elle les dérange, les déséquilibre, alors ils la fuient, la méprisent ou la conspuent ; la réussite n’échoit qu’à ceux qui savent la regarder en face et l’utiliser avec intelligence.

Réflexion CP / 1995 :

— Pour connaître la réalité de l’espèce humaine il suffit d’identifier les faits et non-dit que la grande majorité redoute, ceux qui génèrent des sentiments de malaise et de mal-être.

Réflexion CQ / 1995 :

— Le bonheur des autres attise la souffrance du malheureux et l’écarte davantage encore de la société que sa vision indispose ; cercle vicieux qui enferme et enterre les oubliés, les souffrants, les miséreux...

Réflexion CR / 1995 :

— Les besoins d’amour et d’affection découlent de l’exigence de sentir une présence, d’une obligation impérative de recourir à une autre personne, de la nécessité de s’allier afin de n’être plus seul face à la vie et à la société. Mais qu’en est-il de l’individu qui a dû apprendre tout au long de son enfance à se passer des autres, de ses parents même, pire, qui a dû convenir dans son premier âge que, décidément, l'espèce humaine ne lui apporterait rien sinon des désillusions, des injustices, des brimades et des frustrations, qu’on lui en demandait beaucoup pour bien peu de retour. Cet individu ne risque-t-il pas de devenir un handicapé social, incapable de produire les efforts nécessaires à rompre son isolement, incapable même d’imaginer qu’il puisse être plus agréable d’affronter la vie à deux que seul. L’animal humain ne connaît véritablement que l’instinct reproducteur dont les vies de couple et de famille ne sont que des extensions civilisées et non des réalisations.

Réflexion CS / 1995 :

— Je crois qu’une image flatteuse de la masculinité, de la sienne et de celle des autres, est indispensable à l’homme. Un mâle qui n’éprouve aucune fierté vis à vis de sa virilité doutera toujours et s’efforcera, en fonction de son caractère et, sans doute, de son taux de testostérone, d’atteindre soit à une sur virilité exigeante et invivable, soit à une homosexualité féminine à l’épanouissement impossible, deux attitudes qui le rendront de toute façon malheureux.

Réflexion CT / 1995 :

— Nous ne parlerons pas des nécessités qui ont contraint la nature à créer deux sexes afin d’assurer la perpétuation des espèces animales. Mais celle-ci en a profité pour inscrire à tous les niveaux deux tendances contraires mais néanmoins nécessaires, ainsi, le sexe féminin a reçu la stabilité qui fait qu’une espèce se reproduit à l’identique et le sexe masculin a reçu la capacité évolutive qui fait qu’une espèce évolue et s’adapte. Ces deux tendances antagonistes se reflètent aussi bien dans le biologique que dans les caractères.

Nous observons, par exemple, qu’une petite fille qui vient de naître possède déjà dans ses ovaires les ovules potentiels qui lui permettront toute sa vie d’alterner les phases fertiles et stériles jusqu’à l’épuisement de ce stock initial que l’on appelle la ménopause. Ainsi, elle dispose dès son plus jeune âge, et de façon quasi intangible de ses futurs enfants.

Au contraire, l’homme génère à partir de la puberté et en principe jusqu’à sa mort, une quantité impressionnante de spermatozoïdes dont la qualité dépend beaucoup des conditions extérieures, de l’état de santé, de l’âge, etc. On peut en déduire que toutes les mutations par erreur ou défaut de recopie du code génétique, deviennent possibles et seule la compétition qui se déroule, après l’éjaculation, dans la conquête de l’ovule, permet d’éliminer les gamètes non-viables, cela n’empêchant pas qu’une séquence génétique puisse se révéler d’une nature inédite.

Cette division se retrouve dans la distribution des maladies héréditaires. Les hommes, plus fragiles du fait de leurs chromosomes « XY », se trouvent frappés par ces maladies très graves transmises par leurs mères par l’intermédiaire d’un défaut sur l’une des branches du « X », alors que ces mêmes malformations s’éliminent chez elles par le deuxième « X ». De leurs coté, les hommes se débarrassent de ces mêmes gènes dans la course post-coïtale et ne les transmettent donc pas à leurs descendances.

Cette prédisposition se retrouve dans les caractères et l’on peut voir que se sont les femmes qui transmettent aux enfants les bases de la nature humaine et de sa civilisation quitte à perpétuer des traditions néfastes à elles mêmes (excisions...), alors que les hommes, capables du meilleur comme du pire, poussent l’humanité au progrès, à la novation, voire parfois à se renier ou à s’autodétruire.

Ainsi, afin de se préserver des déterminismes sexuels propres à chacun, les femmes doivent se tenir à l’écart d’un conservatisme sclérosant, stérilisateur et les hommes éviter les jusqu’au-boutismes et perfectionnismes imbéciles, ravageurs.

Réflexion CU / 1995 :

— Une femme est femme avant toute chose ; l’homme n’est que la somme de ce qu’en font les influences extérieures, son caractère et sa propre image de lui-même et des autres.

Réflexion CW / 1995 :

— Il nous faut remercier l’amour, ce sentiment inventé par la nature afin de leurrer, aveugler nos femmes quant à nos valeurs et mérites, mais prenons garde lorsqu’il faiblit.

Réflexion DA / 1995 :

— Nul ne peut prétendre détenir la vérité, mais il est possible de s’en rapprocher. Attention, qui s’y frotte de trop près, s’y brûle !

Réflexion DB / 1995 :

— Les mouvements et tendances générales des êtres humains découlent des instincts les plus fondamentaux. Ainsi l’instinct de survie implique aussi bien l’attirance vers les semblables et les lieux connus que la méfiance envers les autres et l’inconnu source de dangers potentiels et indéterminés. Ces traits orientent les choix des entourages, des amitiés, permettent les regroupements du fait des ressemblances aussi bien physiques que culturelles ; mais dans le même temps, peuvent entraîner des sentiments de rejets : xénophobie, racisme, intolérance contre ceux qui ne correspondent pas à la norme.

Réflexion DD / 1995 :

— Le pivot de toutes les relations humaines me semble tourner autour d’une seule molécule : la testostérone. C’est cette combinaison d’atomes, induite par les chromosomes « XY », qui détermine la différentiation sexuelle et sa concentration qui fait le chef, le guide aussi bien dans le physique que dans les comportements. Ce sont les effluves de testostérone qui neutralisent les autres hommes et leur inspirent le respect, qui attirent l’attention des femmes et font le charme, la séduction. C’est elle enfin qui en même temps que déclencheur sexuel chez la femelle, fabrique le mâle, le reproducteur.

Réflexion DE / 1995 :

— Dans les relations entre les sexes, il semblerait que se soient les émissions de phéromones mâles (testostérone) qui déclenchent, qui attirent l’attention des femmes en excitant les centres du plaisir, lesquelles, en réponse, adoptent des postures et des mimiques particulières et peut-être, émettent une invite hormonale. Au mâle de prendre l’initiative d’entamer sa cour. Les approches sexuelles correspondent donc à une suite d’échanges entre deux individus dont les prémices commenceraient au niveau moléculaire. Je pousserai ma théorie plus loin, en ajoutant que les hommes émettraient des phéromones non seulement porteuses de testostérone mais aussi d’un code d’identification qui permettrait, par exemple, à une femme de retrouver celui qu’elle aime dans une foule. Je préciserai encore que certaines de ces combinaisons, si elles s’adaptent très précisément à des capteurs correspondant et spécifiques chez la femme, sans doute situés dans le nez, pourraient déterminer la réaction, le sentiment exclusif, que l’on appelle : « amour ».

Réflexion DF / 1995 :

— En toutes choses, l’Homme reste fondamentalement dual, sinon plus multiple encore ; l’être humain le dispute toujours à l’animal humain, le jeu des instincts et des hormones à l’intelligence. Il nous faut savoir différencier les uns et les autres afin que la raison n’inhibe pas les sentiments, afin que l’expression des instincts primaires ne gouverne pas les comportements.

Réflexion DG / 1995 :

— Quel que soit l’avenir de l’espèce humaine on ne peut, s’y l’on croit en Dieu, imaginer qu’il n’ait pas vu les conséquences inéluctables de la curiosité et de l’entêtement humain dont il ait l’auteur. Si l’on ne croit pas en lui, on est en droit de se demander si l’expérience homo sapiens sapiens n’a pas échappée à l’expérimentatrice : « Dame Nature ».

Dans tous les cas, les hasards naturels et nous même, sommes seuls responsables de notre futur.

Réflexion DH / 1995 :

— Si le prime amour, l’attirance physique initiale se trouve soumis au jeu subtil, mais souverain, des hormones. L’amour vrai, l’amour total pour durer doit s’édifier dans le respect, l’égalité et une juste appréciation de l’autre, par un souci constant de sa personne, de son assentiment ou par défaut, de son pardon, par une pratique habituelle aussi bien de la juste franchise que de la vérité même la plus désagréable pour son propre ego.

Ces deux formes d’amour, le physique et le psychique, également complémentaires s’avèrent indispensables à la réalisation et à la maturation de l’amour sentimental dans toute sa plénitude.

Réflexion DI / 1995 :

— « Un travailleur ? C’est un fainéant qui travaille. »

Réflexion DJ / 1995 :

— Le caractère des individus se forme à partir de la résultante multiple de plusieurs entités qui résident en lui-même et qui trouvent leurs essences dans l’évolution de l’espèce, dans l’ambivalence et l’opposition sexuelle, dans la complémentarité de l’intelligence et de l’instinct, dans le développement et la maturation du sujet...

Ces entités cohabitent dans le corps de l’homme ou de la femme, dominent tour à tour, s’opposent, coopèrent, s’affrontent et se neutralisent, sans qu’aucun de ces états ne soient définitivement acquis.

Réflexion DK / 1995 :

— Les femmes admettent, comprennent, aiment parfois les faiblesses des hommes que ceux-ci méprisent et nient avec véhémence.

Réflexion DL / 1995 :

— Certains hommes, un peu primaires, n’apprécient que le corps des femmes voire même, uniquement leurs sexes ou tout autre partie fétichée. Mais celui qui aime véritablement les femmes les recherche dans leurs intégralités psychiques comme physiques, dans leurs esprits, intelligences, plastiques, élégances, charmes, goûts, pragmatismes, intuitions...

Tous ces éléments rendent le choix de la compagne, plus long, plus difficile mais plus complet et plus réussi.

Réflexion DM / 1995 :

— L’évolution de l’individu, depuis sa conception jusqu’à sa maturité suit le même chemin que l’évolution de la vie sur notre planète, comme une sorte de reconstitution, toujours renouvelée, de l’histoire de la vie. Mais il semblerait que cette évolution s’arrête parfois avant son terme chez certains individus les maintenant dans un état infantile un peu bestial, et pousse au-delà pour d’autres, les hissant au-dessus du niveau moyen de l’humanité, sorte de prototypes avancés de l’homo sapiens sapiens à venir.

Réflexion DN / 1995 :

— La civilisation oscille entre deux extrêmes aussi néfastes l’un que l’autre. D’une part, la primeur faite à l’expression des instincts humains et qui débouche sur l’égoïsme, l’individualisme forcené, la violence et, d’autre part, l’expression d’idéaux humains parfois déraisonnables comme la morale chrétienne qui jugulent et maîtrisent la bête, rendent une société plus solidaire, mais qui, d’une certaine façon, aliène les individus et les rends malheureux par les contraintes qu’ils impliquent. L’idéal serait d’instaurer un système social qui tout en laissant libre l’expression des instincts pourraient les rendre compatible avec la raison.

Réflexion DO / 1995 :

— Je préfère aider mon semblable dans la peine, moi-même que m’en remettre à des institutions « charitables » que je suspecte de servir à soulager davantage les consciences que la misère, ainsi que de mauvaise utilisation des fonds collectés.

Réflexion DP / 1995 :

— L’homme complet, fini, parce que le résultat complexe et délicat d’une évolution naturelle et artificielle, parce que la reconnaissance et le panachage précis entre les deux entités mâle et femelle qui résident en son sein, parce que la fin d’une lente et difficile maturation n’est-il pas magnifique, digne de l’admiration des femmes et de leurs attachements alors que le malheureux auquel manque une partie de cette dure formation poursuit toute sa vie de chimériques objectifs, construit sa vie sur un socle d’argile môle et de préjugés puissants.

Réflexion DQ / 1995 :

— D’être ou ne pas être, il vaut mieux ne pas être ; mais puisque que l’on est, mieux vaut être... bête. L’intelligence est une calamité véritable, le principe de la vie c’est de la vivre et lorsque l’on croit cela, il ne reste plus qu’à l’oublier ou à désespérer.

Réflexion DR / 1995 :

— Les dernières découvertes archéologiques en Mésopotamie éclaircissent enfin un passage de la Bible.

Il a été découvert que dans l’alphabet le plus ancien de cette région du monde, les mots « côte » et « vie âme » s’écrivaient avec le même glyphe. Sans doute parce que les anciens plaçaient le siège de la vie dans les battements du coeur, sous les os de la poitrine.

Ainsi, le passage le plus ancien de la Bible que l’on a retrouvée à cette occasion, et qui intéresse la création de l’homme, révèle la grossière erreur du copiste hébreu initial, depuis lors renouvelée de siècle en siècle.

Dieu a fait Eve à partir de la vie âme d’Adam, ainsi d’un être complet et asexué il fit deux êtres incomplets et sexués, obligés de se rencontrer, de se reconnaître, de vivre ensemble pour leurs bonheurs mutuels et la perpétuation de l’humanité.

Voici un nouvel éclairage qui devrait entraîner la correction de toutes nos bibles contemporaines et qui répond à bien des questions sur l’homme et la femme, entre autres leurs égalités et leurs places respectives.

Réflexion DS / 1995 :

— En raison de sa situation centrale dans l’architecture de l’espèce humaine, la femme détient la plus lourde responsabilité. Non seulement, elle doit sélectionner le meilleur reproducteur, mais il faut que par la suite, elle veille à ce que ses relations avec son compagnon soient exemplaires et que ce dernier ait des attitudes morale et physique irréprochables, afin que ses enfants, surtout les petits garçons, reçoivent la meilleure éducation comportementale. Par la suite, elle renoncera avec déchirement à ces fils afin qu’une autre termine et étaye la formation humaine des jeunes hommes par le don de son amour et de ses conseils, afin qu’ils deviennent de nouveaux adultes responsables, utiles, affectueux, paternels, exemplaires et droits.

Honorons ces mères, filles, soeurs et amantes que les soins qu’elles nous donnent et notre ingratitude rivent à la douleur et au chagrin à vie.

Réflexion DT / 1995 :

— Les U.S.A. ont érigés un système social et impérial fondé sur la domination, la maîtrise, des circuits de l’argent. Ils s’efforcent partout d’imposer leurs hégémonie, essentiellement commerciale, en usant de leur puissance militaire pour s’arroger des exclusivités, des monopoles.

Mais cette puissance, jusque sur son propre territoire, nie toutes les valeurs humaines et ne prône partout que l’individualisme, l’égoïsme le plus forcené sous couvert de liberté. Cette société et l’atavisme anglo-saxon génèrent ainsi des comportements autodestructeurs par l’incompréhension, la rupture totale entre les milieux, les races, les groupes, les sexes, les âges... qu’elle entraîne.

A brève échéance, cette structure est destinée à se décomposer dans un chaos indescriptible et pire que celui consécutif à l’effondrement de l’union soviétique.

Sous une avalanche de paillettes et une insolence de nouveau riche, ils attirent et retiennent les naïfs fascinés par le nouveau veau d’or, mais se refusent par ailleurs à assumer toutes les responsabilités qu’entraînent leurs prédominances vidant celle-ci de toutes substance.

Comme Babylone, l’Amérique est un colosse au pied d’argile dont la puissance repose sur l’assise illusoire du seul dollar mais qui n’exporte aucune valeur d’importances, aucunes vertus particulières. La civilisation américaine ne représente qu’un mauvais ersatz de civilisation européenne. Par certains côtés, on peut se demander si le colonialisme ne fut pas meilleur pour les peuples du tiers monde que le capitalisme sauvage qui règne désormais. Au moins, les anciennes métropoles se sentaient-elles quelques obligations éducatrices, civilisatrices et organisatrices.

Réflexion DU / 1995 :

— Dans une société ultra individualiste où l’égoïsme constitue le sentiment central d’où découlent tous les autres, des attitudes morales telles que l’honnêteté, la franchise, la rectitude... perdent tout sens car elles impliquent la reconnaissance de l’autre. Hors, là où règne l’ego, l’existence de l’autre n’a plus de raison d’être.

Lorsque tous les individus n’agissent plus que pour eux et par rapport à eux, toutes les compromissions, les bassesses s’autorisent d’elles-mêmes puisque la conscience n’agit que par rapport à la valeur que nous accordons aux autres ainsi qu’à leurs visions. Comme chacun ne considère plus les autres comme des individualités d’importance égale à la sienne, il les néglige. Par ailleurs, comme les autres ne font que se regarder, ils ne reflètent rien d’autre qu’au mieux, une amabilité de façade, au pire, de l’indifférence. Ils ne protestent plus que lorsque leurs intérêts les plus évidents sont compromis, et ne consentent à laisser libre cours à leurs sentiments que lorsqu’ils ne craignent plus de se placer dans l’obligation d’intervenir ou de compromettre ainsi leurs tranquillités.

Quand l’intérêt que nous portons à la vision des autres se dégrade, seule sa préservation fictive suffit à sauver les apparences.

En effet, seule la pratique de l’hypocrisie par la lubrification des rouages qu’elle entraîne, garantit que l’ego physique sera épargné par les heurts de la cohabitation sociale. La politesse dont le fondement était la reconnaissance de l’existence de l’autre, le souci de ne pas le blesser, de ne pas le gêner, d’épargner sa liberté, se mue lentement en simple hypocrisie qui n’est plus que le souci de s’épargner soi-même.

Ainsi, plus aucune structure sociale ne peut fonctionner sainement puisque tous les rapports normaux, fondés sur les solidarités et les dévouements particuliers, n’existent plus, remplacés par l’égoïsme et ses rejetons : clientélisme, intérêts particuliers, arrivisme...

Dans une société où chacun ne pense qu’à soi, celui qui pense aux autres s’affiche en bouc émissaire non seulement parce que son dévouement ne sera jamais payé de retour, mais aussi, parce que son comportement sera insoutenable aux yeux des autres. Il suscitera des jalousies par l’image d’une perfection ou d’un courage impossible aux autres, à moins qu’on le soupçonne d’être un meilleur dissimulateur, donc pire truand.

Réflexion DV / 1995 :

— Le danger ne vient pas de la force mais de l’usage que l’on en fait. Bien au contraire, la force bienveillante constitue un gage de paix. C’est toute la différence entre se penser pacifique ou pacifiste.

Réflexion DW / 1995 :

— Il ne faut pas confondre xénophobie et racisme. La xénophobie est la peur de l’étranger, de l’inconnu ; Le racisme : l’affirmation de la supériorité des siens vis à vis de tous les autres, sentiment profondément ancré dans les mentalités des populations d’origines germaniques.

Les français ne sont pas racistes pour leur grande majorité, comment le pourraient-ils eux qui représentent le peuple le plus métissé, le plus pluriethnique de la planète (celtiques, ibériques, celtibériques, italiques, germaniques, scandinaves...) et en même temps le plus uni, le plus centralisé? Non, ils souffrent de xénophobie.

Peur atavique de l’envahisseur dans un pays si souvent convoité, attaqué, conquis. Toujours contraint à se défendre contre ses voisins, ses ennemis « héréditaires », qu’ils viennent du continent ou de la mer. Peur de l’homme de la terre qui redoute qu’on lui prenne ses champs, sa subsistance.

Le français vit dans la certitude inquiète d’habiter un pays de cocagne que la planète entière admire, désire ou jalouse.

Les français aiment découvrir un étranger qui apprécie leurs cultures, parle leur langue, admire leurs institutions et respecte leurs coutumes. Cet étranger qu’elle que soit sa couleur ou sa provenance sera bien accueillie malgré une légère méfiance initiale, le temps de l’étudier et de se convaincre de l’honnêteté de ses intentions.

Les français ne supportent pas tout ce qui rappelle des invasions. Ils répugnent à voir des masses ou des impressions de masses, étrangères déferler. Dans son hexagone soigneusement entretenu de siècle en siècle, patiemment sécurisé, à l’intérieur de sa société de quasi-assistanat, il ne tolère pas que l’on compromette sa tranquillité.

Les français aiment l’étranger isolé ou en petite quantité à condition qu’il se plie à ses coutumes, à ses pratiques et qu’il n’introduise aucun bouleversement dans ses habitudes.

Toute politique doit tenir compte de cette xénophobie et juguler tous les discours qui tendent à accréditer la thèse d’une invasion, à la laisser dériver sous l’exemple anglo-saxon, en racisme. Mais encore faut-il conforter le citoyen dans sa sérénité habituelle. Sans quoi le tempérament gaulois refera surface sous la forme d’une colère aveugle et incontrôlable d’autant plus dévastatrice que longtemps contenue.

Réflexion DX / 1995 :

— Il faut accorder de l’importance aux actes symboliques car pour un esprit clair et déterminé, leurs successions marquent les étapes du parcours vital et révèlent sa progression jusqu’à son accomplissement, puis sa fin.

Réflexion DY / 1995 :

— A trop prévoir l’avenir, gardons-nous de gâter le présent et compromettre ainsi son devenir. Comme en toute chose l’équilibre constitue la règle, encore faut-il savoir le discerner.

Réflexion DZ / 1995 :

— Sous l’une de ses formes, la jalousie ne serait-elle pas le sentiment des gens qui envient quelque chose chez autrui mais se sentent par ailleurs incapable de l’obtenir pour eux-mêmes. Une sorte de perversion et d’impuissance d’un désir.

Réflexion EA / 1995 :

— Deux principales tendances caractérisent les êtres humains, toutes deux nécessités et conséquences directes de leurs sociabilités : dominés, dominant.

Le premier se trouve naturellement appelé à se subordonner à l’autre, à chercher à lui plaire, à le satisfaire, à ne pas le contrarier...

Le second accepte cet assujettissement avec les obligations qu’il lui impose : protection, reconnaissance, valorisation...

Mais lorsque le dominé refuse de se soumettre, tient à afficher son indépendance, comme ses moyens psychologiques ne lui permettent pas de la conquérir et à plus forte raison de la maintenir, il s’enferme dans une attitude de refus systématique, de neutralisme et même, par son comportement et ses positions, préférera favoriser les entreprises d’un dominant lointain, à l’influence nécessairement atténué par la distance, que s’incliner sous la férule de son supérieur logique, c’est à dire le plus proche, bien que sans doute, le plus compréhensif et le plus disposé à répondre à ses aspirations fondamentales.

Réflexion EB / 1995 :

— Au sein de l’espèce humaine, espèce animale et intelligente, les mêmes effets psychologiques et physiologiques peuvent avoir des causes inverses où opposées, comme de l’être et du paraître.

Réflexion EC / 1995 :

— Tous les hommes aspirent à dominer où, à défaut, d’en donner l’impression, rôle bien plus flatteur pour l’ego du mâle moyen.

Mais moins cette domination s’impose d’elle même et plus elle s’embarrasse dans l’apparat, la symbolique des actes, la dispersion et les attitudes consensuelles où en un étouffant et agressif autoritarisme.

Le vrai dominant inspirera le respect par son seul naturel, sa modestie et sa simplicité. Là où un faux étalera un luxe clinquant, s’exhibera en compagnie de jolies femmes, fera beaucoup de bruits et trompera les gens par les apparences d’une assurance en fait mélange de grossièretés, de vulgarités et de brutalités ainsi qu’un sourire éblouissant, signe de sa soumission à l’opinion et la crédulité de ses admirateurs.

Réflexion ED / 1995 :

— L’un des principaux problèmes que l’homme doit surmonter consiste à vivre dans un monde de moins en moins naturel aussi bien par son environnement, son alimentation et ses comportements, tout en restant lui-même un pur produit de la nature.

Réflexion EE / 1995 :

— Je crains que, en notre époque folle d’artificialité et de superficialité, le contrat social ne se rompe car nous vivons dans le faux semblant et que l’on récompense davantage les menteurs et les arrivistes que les travailleurs et les gens sincères.

Réflexion EF / 1995 :

— Comme en tout domaine, il existe des archétypes qui sous-tendent tous les autres domaines. Sur la planète, je dirai qu’il existe trois groupes principaux de civilisations qui se comportent comme des entités autonomes dotées d’intellectualités propres, je classe ces trois supra civilisations sous les titres suivants : Phénix, Lion et Dragon. Ces trois individualités collectives se toisent, se jaugent, s’agressent, se combattent et se respectent dans une confrontation toujours renouvelée en même temps que répétitive.

Réflexion EG / 1995 :

— Il faut être lâche pour accepter la vie, mais une fois cette première lâcheté acceptée, toutes les autres s’engrènent d’elles-mêmes.

Réflexion EH / 1995 :

— Il existe deux types de fainéants : ceux qui s’empressent d’effectuer un travail afin d’en être plus vite débarrassé ; et ceux qui en reportent l’exécution dans l’espoir qu’un hasard opportun les en délivre.

Réflexion EI / 1995 :

— Il est curieux d’observer comment, dans le but illusoire de se libérer, de vivre avec plus d’intensité, les hommes se chargent de chaînes ; et plus leurs vies s’avancent, plus ils s’entravent jusqu’à ce que seule la mort, dure ironie, les soulage.

Réflexion EJ / 1995 :

— L’un des principaux attribut de la médiocrité consiste à gâcher soi-même sa vie par l’accumulation des faiblesses et des lâchetés et d’en rejeter la faute sur les autres, la société...

Réflexion EK / 1995 :

— La force des conventions et des imprégnations sociales est si forte que ceux qui s’y trouvent soumis ne réalisent même pas qu’ils suivent des lignes et des attitudes prédéfinies par d’autres, et tiennent pour originales, personnelles, des idées qui ne sont que des reproductions, des transpositions.

Réflexion EN / 1995 :

— Voici, ci-dessous les trois civilisations principales qui subsistent sur notre planète dans notre XX siècle :

- Phénix : De nos jours appelés « occidentale », se reconnais au respect et à la reconnaissance des individualités diverses qui la composent ; à la séparation entre les pouvoirs temporels et spirituels. A intervalles réguliers, par son dynamisme et son anarchie apparente, elle épuise les territoires où elle s’installe se contraignant elle-même à disparaître pour mieux renaître ailleurs plus forte et renouvelée.

- Dragon : De nos jours appelé « asiatique », se reconnais à sa stabilité autant historique que géographique. Elle repose sur la soumission volontaire, programmée, de l’individu à la collectivité et à l’autodiscipline aussi bien sociale que personnelle, autant corporelle que psychique. En outre, elle fait montre d’une créativité limitée, défaut inévitable de ses avantages, que compense une détermination inflexible y compris psychique. Elle peut être comparée à une société d’insectes.

- Lion : De nos jours appelé « musulmane », se reconnais à la soumission, parfois violente, de foules considérables à des concepts religieux et doctrinaires ; les chefs temporels se trouvent soumis aux dirigeants spirituels quand se ne sont pas les mêmes. Sur le plan individuel elle prêche l’irresponsabilité individuelle, on se retrouve dans telle où telle situation à cause de certains membres, des étrangers « ? », de la fatalité, d’une divinité, d’une vérité supérieure... La personne humaine en tant que telle ne possède aucune valeur, aucune importance sauf lorsqu’elle s’incarne dans un chef, un puissant où une personne disposant de l’écoute favorable des où de l’entité«s» supérieure«s». L’un des principaux inconvénients de cette civilisation réside dans l’obligation, pour parvenir à ses fins, d’adopter une attitude biaisée et faussement révérencieuse, le respect d’autrui et la responsabilité qui en découle, importe peu, tous les moyens sont bons.

Fin pour cette année là.

 
  Aujourd'hui sont déjà 7 visiteurs (10 hits) Ici!  
 
annuaire referencement Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement