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  Réflexions au gré des temps
  Les Réflexions 1997
 

Réflexion AA 1997 :

Des impressions vénitiennes et de leurs portées dans l’imaginaire et la sexualité humaine :

— Qu’est-ce que cette cité fantastique à l’architecture qui n’appartient ni à l’Orient, ni à l’Occident, mais qui rassemble les deux, démontre en fait leurs atavismes communs, sorte d’ultime résurgence d’une civilisation brillante, fantastique partout ailleurs disparue ?

Qu’est-ce que cet ensemble d’îlots, d’îles, pénétrées de milliers de canaux, de veinules couvertes de vaisseaux sinon l’image d’un gigantesque organisme vivant comme jamais aucune autre agglomération humaine n’a pu illustrer cette image pourtant classique ?

Qu’est-ce que ces constructions pansues de briques moussues, ces campaniles toujours en périls de choir en d’ultime voltes dérisoires ; ces parois de marbres blancs percés d’ogives trilobées et de colonnes spiralées, qui culminent dans des pinacles impossibles et des floraisons de pierres, phallus tendus vers le ciel auxquels correspondent, plus loin, les corolles épanouies des cheminées, si féminines ; ces balcons d’albâtres qui défient l’onde verte et l’azur limpide ; ces ponts, ponceaux, qui jouent d’une rive à l’autre à l’image de leurs maître Rialto.

Comment ne pas voir dans cette cité qui semble toujours en demeure de disparaître sous les flots, que depuis des siècles les voyageurs prétendent en péril imminent de submersion, l’image même de l’une des plus vieilles peurs instinctives qui habitent l’inconscient humain : la peur du déluge, de l’engloutissement et de la noyade qui s’ensuit inexorablement. Comment ne pas y voir l’image de ces civilisations antiques qui hantent l’imaginaire, que l’on prétend à jamais disparue sous les flots et dans l’oublie, dans cette ville qui semble l’ultime survivance d’un monde aux rues, aux avenues déjà envahies, où chaque trottoir, chaque venelle semblent suspendus au dessus de ténèbres glauques, froides.

Dans un tel état d’esprit, comment ne pas croire que l’animal humain pris dans ce filet morbide ne recherche pas sa compagne pour l’aimer une dernière fois dans un élan inconscient de la vie contre ce froid envahissant aux parfois lourds relents, qui monte des canaux ? Comment ne pas croire que l’être solitaire ne soit pas tenter d’anticiper l’issue fatale et que par une contradiction seulement apparente, la ville des amoureux et des voyages de noce soit aussi celle des désespérés, l’un des lieux du monde où Eros et Thanatos se donnent rendez-vous pour une sarabande parfois prometteuse, parfois fatale ?

Réflexion AB 1997 :

— La vie, serait-ce toujours renoncer ? Renoncer à la jeunesse, aux illusions, à l’amour, aux ambitions et pour finir, à la vie elle-même. J’ai bien peur qu’il n’y ait qu’une seule attitude possible : la résignation que je rejette absolument pour ma part.

Réflexion AC 1997 :

— Au sein des sociétés et des divers regroupements d’individus, l’on obtient l’intégration des corps par l’aliénation des esprits, et plus grande est l’intégration plus grande l’aliénation.

Réflexion AD 1997 :

— l’accomplissement se trouve dans la reconnaissance et l’acceptation de l’autre ainsi que de soi-même, la plus dure, et l’ouverture sur le monde dépourvues de toutes craintes car, lorsque l’on est sûr de soi on ne redoute plus la dépersonnalisation.

Réflexion AE 1997 :

— Le mariage est une relation complexe qu’à notre époque nous dramatisons et centrons sur des bases peut-être fragiles telles que le sexe et l’argent.

Réflexion AF 1997 :

— Dans ma réflexion AH-96 j’ai divisé la psyché humaine en différentes strates superposées et interdépendantes, il faut s’imaginer que les pulsions vitales, émanant du centre, se propagent à travers elles vers la périphérie et se transmuent en sentiments de plus en plus élaborés, raffinés, avant de revenir à la suite d’une grande boucle, à leurs sources, satisfaction obtenue. Il faut bien penser qu’en fonction des individus, de leurs niveaux intellectuels ainsi que de leurs maturités sexuelles ces pulsions décrivent des orbes plus où moins grandes et donc génèrent des comportements plus où moins sophistiqués.

Prenons l’instinct de reproduction lui-même dérivé de l’instinct de survie qui commande toutes les fonctions naturelles, mais avec une « perversion » morbide ; nous allons le prendre à sa source et nommer chacune de ses incarnations dans une strate de la psyché en partant de son origine :

- L’Animale : la recherche de l’autre en tant qu’objet sexuel et seulement cela. Elle ne se préoccupe que de sa satisfaction, dans cette configuration, elle peut reconnaître la force brutale comme un argument et le viol comme un moyen.

- La Sociale : elle recherche l’autre en tant qu’individus humain mais dans ce contexte elle se contente de susciter un manque, l’ennuie, dans l’individus qui recherchera l’autre afin de s’en guérir. Elle se reconnaît dans l’autre

Réflexion AG 1997 :

— Je réalise que tout se tient, dans la mesure ou tu as rencontré des conditions favorables dans ton enfance, ton entourage, tu as pu t’intégrer dans la société et acquérir un tempérament de « gagneur », et si tu as un tel trait de caractère, les femmes s’intéressent à toi, dans le cas inverse : tu peux crever.

Réflexion AH 1997 :

— La principale différence entre les capitalismes américain et européen ainsi que l’ex-communisme sont les suivantes :

- Amérique : Priorité donné à l’expression de l’égoïsme humain en partant du principe que le jeu et la confrontation des égoïsmes individuels s’équilibres, se neutralisent mutuellement et assurent ainsi la stabilité sociale.

- Europe : Entraves à l’expression de l’égoïsme humain afin que les plus faibles, les plus désarmés, ne soient pas écrasés par les plus forts.

- Communisme : Postulat selon lequel, par l’éducation et un contrôle autoritaire, on peut désarmer cet égoïsme individuel voire le sublimer dans des activités sociales, transformer l’espèce humaine en une sorte de société d’insectes sociaux.

On peut observer que dans le premier cas il s’agit d’une sorte d’anarchie et qui, comme tout anarchie prépare la prépondérance des plus forts dans une sorte de ploutocratie où de féodalité financière.

Dans le second cas, on tempère cette dérive par une contrainte étatique, encore faut-il qu’elle ne dégénère pas en technocratie où oligarchie.

Dans le dernier cas, la négation totale de l’humanité, de l’animalité humaine entraîne l’aliénation de l’homme sans oublier que les organismes de contrôle des citoyens détournent les richesses publiques à leur seul profit.

Réflexion AI 1997 :

— Posons-nous une question sur le parallèle entre les défunts empires coloniaux et le capitalisme consumériste de notre époque et ses zones économiques associées.

Réflexion AJ 1997 :

— La pire des erreurs n’est pas d’en commettre une, mais d’y persister et surtout de la nier.

Réflexion AK 1997 :

— Grâce aux américains, l’argent qui n’était qu’indispensable à l’entretient de la vie civilisée, qu’un simple vecteur, est devenue indispensable à tout, l’aune de tout, tous et toutes et surtout la finalité ultime de la vie.

Réflexion AL 1997 :

— « ... C’est le sentiment du général qui dans l’écrivain futur choisit lui-même ce qui est général et pourra entrer dans l’oeuvre d’art. Car il n’a écouté les autres que quand, si bêtes ou si fous qu’ils fussent, répétant comme des perroquets ce que disent les gens de caractère semblable, ils c’étaient fait par là même les oiseaux prophètes, les porte-parole d’une loi psychologique. Il ne se souvient que du général. "

« Le temps retrouvé » Marcel PROUST

— Là où les autres voient le particulier, l’écrivain distingue le général.

Réflexion AM 1997 :

— Bien souvent, les choses vont comme elles vont par paresse et habitudes et non par utilitées ou nécessitées.

Réflexion AN 1997 :

— Si Dieu a donné le libre arbitre aux hommes ce n’est pas pour que ces derniers se l’ôtent entre eux, surtout à son propre sujet. Si Dieu se montrait à chacun de manière incontestable, le refus de croire en lui constituerait un délit certain puisque la négation même de l’évidence. Mais à partir du moment où il abandonne cette appréciation à chaque homme, à chaque conviction individuelle, comment certains peuvent-ils affirmer que leur propre croyance est la bonne et désirer à toutes forces l’imposer comme norme universelle. La religion est une affaire privée entre chaque individu et son créateur. A chacun de régler sa conduite suivant les exigences sociales et ses propres convictions. C’est après la mort que Dieu jugera chaque homme.

Réflexion AO 1997 :

De l’existence de Dieu et de son intérêt pour l’humanité :

— Le principe divin existe-t-il ? Et bien cela n’a guère d’importance. Dieu, s’il existe, a renoncé à s’occuper des affaires des hommes les abandonnant au libre arbitre dont il les a doté.

Agissez en paix, suivant les préceptes moraux propres à vous faire accepter de la société humaine dans laquelle vous vivez, prenez soucis de vos semblables, reconnaissez et acceptez que votre personne ne représente pas le centre de l’univers et qu’elle ne peut donc, telle un « trou noir » capter tous les éléments qui passent à proximité qu’ils soient de nature physiques où spirituelles, n’hésitez jamais à vous glisser dans la peau d’autrui afin de le comprendre et pour le reste, si Dieu existe, il vous jugera en temps et en heure, au jour qu’il a fixé pour cela.

Fin pour cette année là.

 
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