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  Réflexions au gré des temps
  Les Réflexions 2008 .I. :
 

Réflexion AAA / 2008 :

— Toute les affirmations sur la volonté chinoise d’édification d’une société mondiale harmonieuse, pacifique ne sont que de la propagande. Les chinois sentent qu’ils peuvent dominer le monde, rien ne fera qu’ils renonceront à la puissance et à la plénitude de son exercice. Ce n’est pas dire du mal de la Chine, c’est simplement le caractère humain, la fatalité en quelque sorte.

Réflexion AAB / 2008 :

— Si nous avons renoncé à la puissance et à la capacité à l’exercer, ils n’ont aucune intention de nous suivre dans notre abnégation qui est une nouvelle sorte de suicide.

Réflexion AAC / 2008 :

— Dans le système capitaliste, financier mondial, la seule chose qui compte pour un individu est de se constituer le plus rapidement possible une fortune, une fortune qui par l’effet de la rente se perpétuera de générations en générations, tant et si bien que de la même manière que dans d’autres temps, on acquérait la noblesse par fait de guerre, où service du roi, le titre valant ensuite pour plusieurs générations ; aujourd’hui, il en va de même dans l’économie financiarisée, la seule chose d’importance est de se constituer un capital qui vaut titre de noblesse et ensuite perdurera. Comme cette position du fait de la liberté des échanges surtout financiers permet de se détacher d’un pays en particulier, elle établie individuellement un rang social oligarchique mondial, il ne faut pas attendre de ces ploutocrates un quelconque patriotisme ; en vérité, si la plus grande partie des êtres humains se trouvent attachés à un territoire en particulier, faute d’autre choix bien souvent, force est de constater que nos aristocrates n’éprouvent plus cette contrainte, ils sont par définitions les bienvenus partout, et de préférence dans les paradis fiscaux tropicaux où alpins. La misère quand à elle, se doit de rester prisonnière de ses frontières, entendu que la bien-pensance générale, attribue toutes les vertus aux riches et toutes les tares aux miséreux.

Réflexion AAD / 2008 :

— On nous parle d’un nouveau monde ultra-libéral porteur de nouvelles promesses de paix et de prospérités généralisées ; bref, l’avènement du paradis terrestre. Je n’observe que la continuation de l’histoire du monde selon les mêmes et semble-t-il éternelles règles avec, cependant, une redistribution générales des cartes et des atouts. Tels qui dominaient le monde consentent à leurs abaissements avec même, semble-t-il, un certain contentement masochiste ; d’autres qui subissaient, s’ébrouent sans complexes dans de nouveaux atours impériaux et s’apprêtent à soumettre le monde à de nouvelles règles d’airain.

Réflexion AAE / 2008 :

— L’égoïsme est une perversion de l’instinct de conservation. L’instinct de conservation est à la base même du fonctionnement de tous les êtres vivants. En effet, si d’aventure un être vivant apparaissait complètement dépourvu de cet instinct vital, il disparaîtrait aussitôt et sans postérité, parce que autant dépourvu de la capacité de se conserver que du désir de se reproduire. De l’instinct de conservation découle aussi le désir de propriété, puisque ce dernier, originellement vise à préserver son espace vital ainsi qu’à s’assurer les ressources nécessaires à sa survie. De cet instinct territorial plutôt individuel, découle dans une espèce sociale l’instinct de propriété collectif, et dans une espèce aussi particulière que la notre, puisque autant collective qu’individuelle, découle les sentiments aussi bien de propriété que d’appartenances collectives, par un effet d’emboîtement successif. (Ces appartenances multiples se concrétisent par des signalétiques particulières qui revêtent des apparences diverses : religion, langue, couleur de peau, territoires, civilisations, cultures, etc.), ces différentes appartenances sont bien entendu des conventions collectives qui peuvent évoluer dans le temps mais qui ont toutes pour objet la perpétuation du groupe qui affiche cette signalétique. Comme on peut le comprendre, l’un des meilleurs moyens d’assurer la survie collective de son groupe consiste en l’éradication, la soumission voire la prédation de tous les autres groupes concurrents où possiblement concurrents. Il découle de tout cela que tout groupe appelé par même un heureux hasard, à dominer, dominera sans se poser de question (" La loi du plus fort étant la meilleure " La Fontaine) et s’efforcera à la perpétuation de cette domination par tous les moyens. Il est à noter qu’une certaine moralité surtout perceptible en occident semble se manifester plutôt en la défaveur de ce groupe là, mais peut-être s’agit-il d’une extension peut être inconsidéré de ce sentiment d’appartenance à l’ensemble de l’Humanité, pour ne pas dire du règne animal. Louable en soi, ce sentiment doit être universellement reconnu et adopté pour se trouver doter d’une quelconque véracité puisque tout est convention (L’on est français parce que l’on considère tous les autres français comme des égaux et non comme des concurrents, peut-on en dire autant de la " collectivité " mondiale ; dès lors que la concurrence paraît à l’intérieur d’un groupe, la scission ne tarde pas à s’opérer : la survie du groupe passe par des objectifs communs et l’appropriation de symboles collectifs, la disparition de ces objectifs communs entraîne la rupture des solidarités communautaires, suivit de sentiments de prédation, d’exploitations où de concurrence, l’abandon des symboles communs et la refondation de nouveaux groupes plus inclusifs et plus exclusifs particulièrement vis à vis des anciens associés).

Bien entendu, appartenir à un groupe bien définis, inclus ses semblables et exclus tous les autres.

L’égoïsme est donc une perversion, voire une posture régressive, puisque tout individu appartenant de facto à plusieurs groupes depuis sa famille jusqu’à l’humanité et cela dès sa naissance ; cet individu ne voit que sa personne où guère plus loin et n’est pas capable de comprendre que les meilleures garanties de sa propre survie passe par la survie collective. Cela proviendrait-il d’une sorte d’acculturation, l’humanité évoluant très vite, s’intégrant dans des groupes toujours plus vastes et donc aux contours toujours plus flous et mouvants, cet individu reste bloqué à un stade plus ancien. Un peu comme dans ces tributs africaines où l’appartenance tribale prend le pas sur l’appartenance nationale pourtant de nature plus capable d’affronter le monde ?

Le devoir de toute société est de veiller à combattre cet égoïsme et non à le promouvoir. Cet égoïsme est le propre de tout individu qui fera souvent passer sa personne avant le groupe, l’abnégation étant plutôt rare. Toute société qui combattra cet égoïsme le verra quand même perdurer et devra le subir quoi qu’elle fasse ; toute société qui diffusera ce sentiment égoïste le verra proliférer sans frein, infester tous les corps sociaux exactement comme un cancer à l’issue toute aussi fatale. Parvenu à un certain niveaux de décomposition, le corps social mourra et puisqu’au contraire des cellules du corps humain, les cellules du corps social ne peuvent mourir de la mort de ce corps, elles chercheront une nouvelle forme d’organisation pour subsister à moins comme l’avait très bien vu Platon qu’elles ne se cherchent un nouveau maître qui saura mâter les égoïsmes individuels au profit peut-être d’un seul.

Réflexion AAF / 2008 :

— L’Homme c’est de lui-même et par nécessité intégré dans une société humaine par souci d’assurer sa propre sécurité, celle de son entourage ainsi que celle de ses descendants ; toute société insécure est donc la négation même d’une société.

Réflexion AAG / 2008 :

— Quoi qu’interdisent les religions, elles l’autorisent de facto.

 

Réflexion AAH / 2008 :

— Notre société pousse à l’individualisme, le prix à payer est la solitude.

Réflexion AAI / 2008 :

— Lorsque l’on a enlevé à une vie toute sa raison d’être, tous ses objectifs et toute ses espoirs, il ne subsiste au jour le jour qu’une longue suite interminable de jours à l’issue plus que probable et fatale, au néant d’une vie s’ajoute celui d’une mort. Afin de justifier cette vie inutile, ne reste que le plaisir quotidien, un plaisir sans grande profondeur, purement instinctif, bestial.

Réflexion AAJ / 2008 :

— Certains prétendent qu’au bout de l’abaissement de l’Europe si, toutefois, l’évolution actuelle se confirme, il subsistera la richesse culturelle incomparable de ses régions, ses monuments prestigieux, la créativité de ses artistes ; je ferai seulement remarquer que seules les puissances économiques et militaires d’ampleurs sont seules crédités d’une réelle créativité culturelle, le seul génie des artistes ne suffit pas, ailleurs cela s’appelle du folklore. L’Espagne, la France, l’Angleterre furent tour à tour considérées comme des sources prestigieuses de créativité culturelle et de civilisation, désormais on a d’yeux que pour l’Amérique, mais c’est en fait la première puissance mondiale qui éblouie les esprits et les cœurs. Demain, la Chine dominante imposera sa culture au monde qui découvrira ébahi la prodigieuse créativité chinoise, ses talents ainsi que ses artistes géniaux ; la culture européenne semblera bien provinciale, voire arriérée à ces esthètes, en fait simples adorateurs du pouvoir.

Réflexion AAK / 2008 :

 

— L’Europe eut le tort de coloniser l’Afrique et le reste du monde ; elle eut aussi celui de le décoloniser. La colonisation entraîna une évolution de ces sociétés traditionnelles, un ébranlement qui les arracha à leurs équilibres séculaires pour les pousser à la mutation vers un modèle occidentalisé. La décolonisation interrompit cette mutation, abandonna ces sociétés à mi-chemin entre leurs états antérieurs et le nouvel ordre. Les méfaits de la colonisation accomplis, il eut fallut achever le processus.

 

Réflexion AAL / 2008 :

 

— Sur la colonisation telle qu’elle c’est produite ces 500 dernières années.

L’une des raisons de son échec et des mauvais souvenirs qu’elle suscite chez les anciens colonisés fut très précisément le statut dit de " l’indigénat ", c’est peut être bien cela qui distingue la colonisation européenne de la colonisation romaine que je vais prendre en exemple.

La colonisation européenne a pu sembler la version modernisée de la romaine, et fut souvent vécu comme telle par les colonisateurs, mais je ne crois pas que, chez les romains, ait pu exister cette notion de races où peuples inférieurs, où acculturés, où non évolués où même barbares dans le sens de dépourvu de civilisation, le barbare étant plutôt, dans leur acception, celui qui se trouvait en dehors du monde hélléno-romain.

Chez les romains, il y avait l’idée que les romains étaient destinés à la domination et à l’administration du monde, mais par romains, il faut entendre habitants de la cité de Rome dans un premier temps, puis citoyens romains sans aucune distinction de races, ethnies, peuples où religions.

C’est à dire une citoyenneté attachée aux mérites individuels indépendamment de toutes autres considérations, l’attachement et le service de la Res Publica supérieurs à toutes autres considérations.

Cette domination excluait donc le préjugé selon lequel existaient des peuples où des races inférieures. Ainsi, l’on pouvait être esclave, statut injuste, mais on pouvait l’être de race blanche où noire, seule la guerre, un accident de la vie où sa propre vente suite à un endettement pouvait déboucher sur l’esclavage.

La colonisation européenne d’une façon générale institua des distinctions raciales, religieuses, ethniques qui graduèrent l’humanité en peuples d’élites, en peuplades inférieures voire en bêtes de sommes.

A Rome, Il existait donc des citoyens et des non citoyens, et bien sûr par ses mérites personnels, voire parfois collectifs, un non citoyen pouvait acquérir la citoyenneté romaine. Ainsi l’on vit, au fil des siècles, le droit de cité, sortir hors les murs de l’Urbs pour embrasser des provinces de plus en plus lointaines de l’Empire.

Dans la période moderne, il n’y eut pas une seule colonisation européenne qui ne fut empreinte d’une forme de racisme, même si celle-ci s’exprima différemment en fonction des caractères, préjugés et coutumes des colonisateurs. Ce racisme latent où exprimé déboucha sans cesse sur des massacres atroces et des postures criminelles qui menèrent à la déchéance rapide de ces imperiums dès lors que les puissances coloniales s’affaiblirent et que de nouveaux empires demandèrent à prendre la direction du monde.

Cela est regrettable, car si les métropoles eussent eu une attitude plus romaine envers leurs dominiums, si elles ne se fussent pas querellées sur leur continent d’origine, et ne s’étaient pas, au final, mutuellement affaiblies, mais bien au contraire, avaient établies entre elles une " Union Européenne " anticipée, cette union eut été mondiale et eut pu amener à l’établissement d’un gouvernement démocratique mondial avant même la fin du Xx ème siècle.

Il aurait fallu que progressivement les mêmes lois s’appliquent aussi bien dans les métropoles que dans les colonies, que les élites locales puis les peuples " indigènes " ensuite accèdent à la pleine citoyenneté ainsi qu’à la liberté totale de circulations et d’installation. Nous aurions pu voir alors les peuples " indigènes " s’attacher à leurs métropoles, faire corps avec les autres citoyens de l’Empire qu’ils fussent métropolitains où non.

Songeons à ce qui aurait pu être, si tous les empires coloniaux avaient traités leurs sujets en citoyens libres et égaux en droits et avait fusionnés.

Réflexion AAM / 2008 :

— Propos sur la division économique du monde. Etant entendu que l’établissement d’un gouvernement mondial susceptible de réguler une économie libérale en assurant le primat du droit sur l’ordre naturel, puisque qu’il ne s’agit pas d’être anti-libéral, mais anti-ultralibéral ; puisque l’ultralibéralisme comme dit précédemment, est au libéralisme ce que l’anarchie est à la démocratie, avec la même issue, c’est à dire l’institution d’une tyrannie. Donc, dans un monde dépourvu et pour longtemps encore, d’un véritable gouvernement mondial, c’est à dire d’autre chose que de ce simple cache-sexe que représente l’ONU et autres institutions et agences internationales, il serait bon de répartir la planète en zones économiques, c’est le système qui semble le plus judicieux compte tenu de la difficulté.

Le pourtour de ces zones économiques reste à définir exactement. Le monde pourrait se diviser en deux, trois, voire quatre sections en fonction des circonstances, intérêts, affinités, etc. Ces zones doivent être politiquement intégrées ce qui va à rebours de toute l’idéologie sur le droit à l’indépendance de tous les peuples, car l’autonomie et le droit à l’autodétermination sont, comme vu ultérieurement, les armes de dissolutions qu’utilisèrent les empires post seconde guerre mondiale pour se subsister aux anciens empires européens déclinants. Mais bien entendu quand je parle d’union politique et d’intégration régionale, je l’entends dans un cadre démocratique respectueux aussi bien des individus que des peuples, avec les Droits de l’Homme, la séparation des églises et de l’état, aucune ségrégation, etc. Il ne s’agit donc pas d’établir des gouvernements qui s’imposeraient à tous de manière dictatoriale, mais bien de gouvernements adoptés librement.

Bien sûr, tout cela semble utopiste, mais bien moins que ce " Meilleur des Mondes " promis par l’ultralibéralisme, qui n’est qu’un cosmopolitisme irrespectueux qui n’aboutit à rien, sinon le chaos et le conflits.

Le système contemporain le plus proche de cette architecture de zone économique régionale est l’Europe Unie.

Que doit être la politique de chacune de ces zones économiques : Elles doivent dans la mesure du possible, parvenir à une équivalence de valeurs et de niveaux de vie à l’intérieur de leurs frontières, à une certaine autarcie aussi bien culturelle qu’économique, c’est à dire produire tout ce dont elles ont besoin quel que soit le domaine où le secteur, bien sûr ils peuvent exporter leurs excédents et importer ce qu’ils ne peuvent produire, cela dans la mesure où existent des divergences économiques et culturelles entre les zones sinon, le commerce peut se faire librement et sur le mode de la réciprocité des droits et devoirs.

Pour les frontières de ces différentes zones économiques : C’est bien sûr à chaque zone de définir ses propres critères d’adhésions, qui peut en être, qui n’en est pas, et cela en parfaite adéquation entre la volonté des différents peuples constitutifs. On pourrait envisager une zone asiatique, une zone américaine incluant l’intégralité des deux sous-continents, un ensemble africain, voire arabe, etc.

On peut même envisager une Union Européenne englobant aussi le nord du continent américain, car si je conteste l’hégémonie américaine sur l’Europe, un solide partenariat entre égaux serait envisageable. La culture américaine n’est jamais que de la culture européenne exportée, nous sommes plus proches d’eux que d’aucun autre ensemble, Russie incluse. Et l’adhésion des USA à l’Union Européenne serait nettement plus judicieuse que celle de la Turquie laquelle conserve un orgueil, un atavisme et une nostalgie impériale incontestablement non européenne et probablement nuisible à terme à cette dernière.

Réflexion AAN / 2008 :

— Les français se considèrent encore comme un peuple souverain alors même que cette souveraineté est remise en cause dans tous les domaines. Non seulement avec ses concessions plus où moins consenti envers l’Europe, mais aussi par le modèle économique qui c’est mis en place sans qu‘on lui demande son avis qui, sans cela, eut été défavorable.

L’économie a pris son indépendance, elle est devenue un monstre multinational, cosmopolite et cela contre toute logique. Les peuples dont l’économie constitue la matière la plus déterminante, avant même dans cette période de paix : la guerre, ont perdu tout droit de regard sur l’univers économique dont ils sont si dépendants. Existe-t-il une quelconque autonomie sans la certitude de revenus ?

N’est-ce pas le rôle du souverain de veiller à la prospérité de ses sujets ? Hors, le peuple souverain ne peut plus rien contre l’économie soumise à des logiques transnationales. Les peuples ont de fait perdu leurs indépendances qui ne subsistent plus que sous la forme de drapeaux, hymnes et matchs de football. Mais si les politiques l’admettent à mots couverts, ils évitent de dire que cette dépendance est générale. Non seulement, ils ne peuvent le dire sans soulever un tollé, mais comment justifier leurs propres existences s’ils n’ont plus aucun pouvoir. Pourquoi s’encombrer de députés, de sénateurs pour discuter du sexe des anges, si de simples votations à la Suisse permettaient de décider des réglementations infimes telles que les conditions du mariage, de la construction, etc. le rôle du politique national est bien de fonder une politique nationale et internationale de puissance, de définir les conditions et les applications de l’économie afin qu’elle profite à l’ensemble de la population dont ils sont les mandataires, et non à quelques particuliers par ailleurs déjà favorisés.

Cette économie mondialisée, indépendantes, n’a plus d’autres maîtres que les nouveaux oligarques mondiaux et la logique erratique des marchés. Quand aux nations, elles ne sont plus que les provinces d’un vaste empire dictatorial qui ne dit pas son nom et dont les politiques nationaux ne sont plus que les gestionnaires de circonscriptions locales, les faux-nez.

Les politiques depuis trente ans, ont joué à fond la perte du pouvoir par le peuple ; tout a été fait pour que le peuple soit dépossédé de sa souveraineté et tombe en servitude. Le peuple a insensiblement perdu sa liberté, sans même s’en rendre compte, et désormais qu’il le réalise de plus en plus, il lui faut lutter pour la reconquérir.

Réflexion AAO / 2008 :

— Les neo-libéraux ont posé plusieurs postulats fondateurs de leur théorie, postulats tous plus faux les uns que les autres. L’un de ces postulats consiste à penser que le capitalisme découlait de la démocratie et la démocratie du capitalisme. Donc, en exportant le capitalisme on exportait aussi la démocratie ; hors, l’histoire de l’humanité depuis le début infirme complètement ce postulat. Bien au contraire, la démocratie constitue le système politique le plus défavorable à la démocratie ; en effet, quoi de mieux qu’une population servile pour faire fonctionner l’agriculture, l’industrie et les services, après tout, seule la liberté des capitaux et des entrepreneurs, bref de la caste dirigeante, importe. La liberté de la population est facultative, si cette liberté existe, elle induit dans la population un désir de bien-être, de droits, de libertés, de respects, etc. néfaste au marché. En conclusion, la démocratie représente le système le plus défavorable à l’épanouissement du capitalisme à l’exception, toutefois, du communisme qui lui c’est construit justement en opposition à celui-ci.

Nouveau postulat fondateur erroné : l’exportation des emplois peu qualifié hors de l’Europe devait entraîner une baisse des coûts qui profiteraient aux salariés européens, certes appauvris par la compétition mondiale, mais gagnants puisque accédant à une gamme étendue de produits vendus à vils prix. Hélas, l’intérêt des multinationales apatrides est de produire au coût le plus bas possible dans les pays leur offrant cette possibilité, mais de vendre le plus cher possible dans les pays dit " riches " afin de maximiser leurs profits. Bien sûr, c’est un vrai marché de dupes, les pays " riches " perdent leur aisance, ne produisent plus de richesses, mais n’en consomment pas moins, d’où un endettement croissant ; quand aux pays à faibles coûts, virtuels gagnants, ils devaient voir leurs populations s’émanciper et s’enrichir, faux, bien entendu, seule une minorité oligarchique profite de cet argent, comme dans les ex-pays riches d’ailleurs.

Autres postulats : à terme, un équilibre mondial devait s’instaurer profitant à toutes les parties. Un équilibre s’instaure effectivement, mais comme il arrive entre vases communicants de contenances très dissemblables : le petit vase même très rempli, n’ajoute guère au niveau du plus grand, et tous deux se retrouvent pareillement équilibrés dans leurs vacuité. Même si la croissance mondiale s’établi à 5 % l’an, la croissance des richesses ne permet pas une augmentation significative de la richesse générale, d’autant plus que cette richesse ce concentre dans quelques très rares mains dans chaque pays, au détriment de la très grand majorité de la population mondiale

Enfin, ultime effet pervers de la somme de tous ces postulats : les anciens pays riches, complètement ruinés, à la population paupérisée, sombreront dans l’anarchie avant que des dictatures cruelles ne s’installent pour y mettre un terme et redresser les situations. De quel exemple pour le monde l’Occident sera-t-il porteur alors ? Et bien que la liberté des peuples, les droits de l’homme et la démocratie entraînent la décadence des civilisations qui en sont porteuses. Car comment expliquera-t-on que les anciennes puissances impériales aient pu s’autodétruire ? Puissantes, dominatrices, désinhibées quand elles n’appliquaient pas ces principes ; ridiculisées, inhibées, appauvries et impuissantes quand elles s’y plient. Comme il sera aisé aux dictateurs du futur pour justifier leurs imperiums, de vilipendés la mollesse coupable des démocrates.

Réflexion AAP / 2008 :

— Il existe une opposition fondamentale entre le capitalisme et la démocratie : le capitalisme implique une population servile, soumise aux règles de patrons propriétaires des usines ; la démocratie, implique une population libre et souveraine qui décide collectivement de ce qui est bon pour elle, entendu que le patronat se trouve toujours minoritaire, il voit donc ses intérêts propres passer au second plan.

Ces deux systèmes antagonistes se voient contraint à cohabiter, car si le marché est indispensable au développement et à la prospérité générale, la démocratie constitue ainsi que le disait monsieur Churchill : " le plus mauvais des systèmes politique à l’exception de tous les autres. "

Le rôle des politiques consiste donc à arbitrer entre la nécessité économique et les désirs de la population. A veiller à ce que l’un ne mange pas l’autre : trop de démocratie désagrège l’outil économique, trop de marché instaure de fait une dictature. Le politique doit veiller à ce que la population soit le plus efficace possible économiquement, mais il doit aussi humaniser le capitalisme, le contraindre à se plier au droit et exiger une juste allocation des ressources. Car les égoïsmes humains débouchent nécessairement soit sur la captation de l’ensemble des richesses par une minorité, soit à une démobilisation de l’ensemble de la population qui voit ses besoins satisfaits sans qu’il soit indispensable de fournir le moindre effort.

C’est la quadrature du cercle : comment faire qu’un système fondamentalement totalitaire, s’humanise et se libéralise au sens humain du terme ; comment faire pour qu’un système démocratique, qui fait peu de cas de l’intérêt général et qui préférerait nature humaine aidant, plutôt ne rien faire que faire, voire profiter, puisse être efficient économiquement. Le politique doit savoir doser et toujours veiller à ce que chacun des deux systèmes trouvent son contentement, sa réalisation, en exigeant de chacun les sacrifices nécessaires au bien-être général.

Le communisme qui ne vise que le développement humain, et le néo-libéralisme qui ne vise que le développement économique, représentent donc deux idéologies mortelles pour les sociétés qui s’y adonnent.

Réflexion AAQ / 2008 :

— Platon dans sa " République " détaille par le menu l’ensemble des systèmes politiques possibles, leurs évolutions, leurs dégénérescences et, finalement, comment l’on passe insensiblement de l’un à l’autre par perversion progressives des mentalités et des institutions, il démontre aussi comment toutes les constructions humaines s’avèrent périssables. Afin de remédier à ces évolutions malencontreuses, il s’efforce d’édifier une société idéale, plutôt utopique et qui, si l’on y regarde de plus près, ressemble à un système totalitaire tel que le XX ème siècle a pu en produire. En fait cette " République " platonique c’est l’idéologie, toute l’idéologie illustrée : " On veut le bien, on impose le bien, et de fait, on fonde un état tyrannique, invivable, mais conforme à l’idée que l’on se fait de la perfection sociale. "

Certaines personnes bien intentionnées s’efforcent de bâtir une société humaine plus juste, égalitaire, plus performante, etc. et pour cela il faut brider la nature humaine, cette nature humaine si contradictoire, paradoxale, imprévisible, à la fois si malléable et en même temps si rebelle. Car cette nature humaine n’accepte pas le formatage, il se trouve toujours quelques éléments pour dépareiller.

Hors, une société idéale, parfaite, implique une unité, une certaine absence de diversité, une planification qui ne peut en aucun cas considérer l’ensemble de la pâte humaine dans sa globalité. Il faut donc brider, formater, mâter cette nature humaine si bête et créer ainsi l’état totalitaire le plus odieux et cruel qui soit. Les rêves n’aiment pas qu’on les contrarie ! La société idéale, pour se former, nécessite des élites éclairées qui loin du peuple élabore la doctrine ainsi que la vérité officielle à laquelle les " petites gens " que leurs conditions à placé dans les ténèbres, se doivent de prendre comptant, tout comme les lumières de la Vérité Vraie.

L’Idéologie, c’est en fait une religion terrestre. Alors que les diverses croyances religieuses reposent sur des dogmes divins, transcendants ; l’Idéologie, fonde une religion séculaire qui à défaut d’entretenir l’espérance d’un paradis post mortem en subissant les affres du temps présent et en s’y soumettant, promet des lendemains qui chantent dans ce monde ci ; lendemains dont la survenue est sans cesse reportée, généralement à cause d’hérésies internes, de non application totale des règles édictées, de non conformité au plan, de pâte humaine rebelle où bien, tout simplement d’ennemis extérieurs.

Au peuple donc de s’adapter, de faire les efforts nécessaires et de toute évidence jusqu’alors insuffisants ; et s’il y rechigne, la contrainte voire la force remédiera à ces insuffisances, par éradication éventuelle de tous les empêchements puisque nul ne saurait empêcher l’avènement du meilleur des mondes possibles.

Où l’on voit que cette sorte de religion terrestre génère autant de misère et de malheur que les autres crédulités.

La grande période de mise en œuvre de ces religions terrestres commença avec la Révolution Française, laquelle n’était pas idéologique, mais ouvrit la porte à leur élaboration et surtout à l’idée, en faisant sauter des verrous mentaux, que l’on pouvait réaliser une société idéale quand les sociétés du passé découlaient des habitudes et des contraintes du temps.

Tous les utopistes virent l’occasion de fonder de nouvelles sociétés humaines, plus égalitaires, permettant aux individus de se réaliser.

Dans ce contexte, nous avons eu le communisme, avec sa version socialiste, puis le national-socialisme, idéologie d’un autre type et répondant aux premières, toutes absolument mortifères ; désormais, nous avons de nouvelles versions politico-religieuses, l’islamisme auquel répondra bientôt un néo-christianisme agressif, un néo-judaïsme, etc. ; bien sûr, l’ultralibéralisme qui élabore la doctrine selon laquelle le marché serait le grand régulateur, un Dieu, panacée universelle à tous les maux de l’humanité mais qui fonde une dictature impersonnelle, mondiale et donc d’autant plus souveraine et difficile à combattre.

Réflexion AAR / 2008 :

 

— Une grande règle de l’humanité que l’on retrouve assez systématiquement, c’est l’opposition riches / pauvres, les envies, les jalousies ainsi que toutes les tentatives d’appropriations, de spoliations, etc. cet affrontement se trouve bien souvent à l’origine de tous les conflits de l’humanité.

Mais en fonction des circonstances, cette sombre lutte qui découle du besoin par certains de s’approprier dans un but égoïste, les biens d’autrui, revêt plusieurs formes et alibis :

Lorsque cette lutte se déroule au sein d’un groupe à l’homogénéité ethnique, culturelle et religieuse, elle s’appelle " Lutte des Classes ".

Lorsqu’elle se produit entre nations souveraines, il s’agit alors d’intérêts nationaux à défendre où bien à maintenir ; à moins qu’il ne s’agisse de lutter contre l’émergence et les ambitions adverses.

Lorsque cette lutte a pour cadre deux ethnies différentes y compris à l’intérieur d’un même pays, il s’agit alors de racisme, d’oppression où bien de certains qui profitent d’autres.

Lorsqu’une puissance s’autorise une expansion au détriment d’autres pays, nous rentrons dans le cadre du colonialisme.

Mais en vérité tous ces mots recouvrent une même réalité : le désir égoïste soit d’accaparer, soit de conserver. Tous ses multiples atours n’ont d’autres buts que d’habiller cet affrontement riches / pauvres, qui découle lui-même comme vu précédemment de l’instinct de survie, chacun cherchant à s’assurer pour son propre compte, collectivement comme individuellement, du maximum possible des ressources disponibles sachant que les plus riches partent toujours favoris puisqu’ils disposent par définition de moyens supérieurs

Cette morbide logique du toujours plus est la cause de bien des malheurs.

Réflexion AAS / 2008 :

— Si nos experts par ailleurs si compétents dans leurs domaines, professionnels confirmés sans aucun doute, semblent intoxiqués par une idéologie néo-libérale si mortifère et ne semblent découvrir les problèmes qu’au fur et à mesure de leurs apparitions, alors que la simple logique du quidam moyen permet d’en mesurer tous les effets à long terme sans erreur, découle non seulement de cette fameuse intoxication idéologique, mais aussi de l’enfermement dans une seule discipline.

Je pense que si le général De Gaulle sut tirer tous les enseignements adéquats, fit montre de tant de pragmatisme, c’est, je le suppose, car aux avis des experts, il sut rajouter une perspective historique ainsi qu’une logique militaire. Ainsi, au-dessus de toutes les théories et tous les sacro-saints principes directeurs, il sut conserver une vision historique ainsi qu’une vision militaire des rapports de forces et de confrontations.

Il avait compris qu’il en va d’un pays comme d’une armée, que loin de toutes les théories, on s’adapte au terrain, à l’ennemi, on fait tout pour gagner et l’on ne s’encombre pas l’esprit de sens interdits, en bref, on s’assure des moyens de sa propre victoire.

Alors que les économistes semblent se considérer comme de simples météorologues qui aux " caprices " de l’économie, bien souvent résultats contrôlés où incontrôlables, du désir d’hégémonie où de richesses (mais c’est tout comme) de certains pays, groupes de pays, voire d’individus, ne savent opposer que de simples recommandations, que d’attendre comme d’un cyclone qu’il passe enfin, qu’il faut s’adapter non à l’attaque dont on est l’objet, mais bien plutôt aux contraintes imposées par l’adversaire en cédant du terrain si besoin, comme un particulier met des bottes et prend son parapluie par temps de pluie ; mais il s’agit d’économie et non de météorologie, et tous les événements ont source humaine, il appartient donc aux politiques non de recommander le parapluie mais d’arrêter la tempête et sinon, au moins de la contrer.

Bref, l’économiste considère le marché comme un dieu que personne ne plierait à sa volonté, et dont il faut considérer la direction prise comme nécessaire, voire incontournable.

Hors il en va tout autrement, et celui qui renonce à jouer sa partition dans ce combat planétaire, bien sûr ne peut vaincre, mais de surcroît abdique, renonce à toutes souveraineté, et consent à la soumission voire à l’esclavage.

Le comble du libéralisme, c’est qu’ayant promus l’égoïsme comme moteur des actions humaines, il ne mesure pas combien cet égoïsme permet à certains (pays comme individus) d’en assujettir d’autres et par là même, porte en germe sa propre destruction. Car comment penser que l’asservi y consentira, et acceptera que son propre égoïsme soit bridé quand celui du plus riche ne rencontre aucune limite. La loi me direz-vous, mais elle ne fonctionne pas au plan international et de surcroît, la richesse a besoin de la pauvreté pour la servir. Il ne saurait y avoir de riches, qu’au-dessus des pauvres.

Réflexion AAT / 2008 :

— Jusqu’à la seconde guerre mondiale, deux empires dominèrent le monde : les empires coloniaux anglais et français.

Les deux empires sortirent affaiblis de ce cataclysme mondial, les deux nouvelles puissances vainqueurs de cette guerre, les USA et l’URSS, voulurent conquérir leurs propres empires, pour cela il fallait se débarrasser des deux précédents la planète n’étant pas extensible. Pour cela, ils adoptèrent une nouvelle tactique dans la mesure où la guerre à l’ancienne n’était plus possible au sortir d’un conflit dévastateur qui avait révélé l’application de nouvelles armes terrifiantes et quelque peu définitives. Ils optèrent pour une méthode douce et subreptice : ils propagèrent deux nouvelles idéologies. L’anti-colonialisme, la liberté des peuples du côté des américains ; la libération des peuples exploités chez les russes.

La libération des peuples opprimés consiste à pervertir la thématique de la lutte des classes en substituant au prolétariat le peuple colonisé, et au capitaliste le colonisateur comme si l’oppression des riches envers les pauvres ne transcendait pas ces clivages, comme s’il n’y avait pas d’exploités chez les colonisateurs et d’exploiteurs chez les colonisés. Bien sûr, il y avait bien une exploitation des colonies, mais une exploitation de type capitaliste qui n’a d’ailleurs pas cessé avec les indépendances.

Dans la thématique de la libération des peuples mise en œuvre par les américains, ceux-ci excipèrent de leur propre histoire d’anciennes colonies s’affranchissant de la tutelle métropolitaine, oubliant au passage que dans cette guerre d’indépendance ce furent les colons, et non les indigènes, qui se détachèrent de la métropole, et que cette métropole protégeait d’une certaine manière les indigènes puisqu’elle interdisait l’expansion des colonies, encore que l’on peut douter qu’avec le temps cela eut duré. Thématique appliquée à des populations qui bien souvent ne connurent jamais l’indépendance laisse rêveur et puis imagine-t-on, par exemple, suivant le modèle américain, les pieds noirs d’Algérie génocider les arabes et expulser les administrateurs français ?

Mais l’idéologie ne s’embarrasse pas de nuances, d’autant que l’on trouvera dans toutes sociétés quantités de frustrés prêt à croire, et qui, soutenus et financés, sauront faire bon usage de celle-ci avec la fureur propre aux religions comme on l’a vu par ailleurs.

Les anciens empires coloniaux disloqués, un nouvel ordre mondial s’y substitua avec les deux nouvelles métropoles comme capitales : Washington et Moscou. Cet ordre ne pouvait revêtir les formes de l’ancien puisqu’il s’était servi d’idéologies prônant la liberté des peuples pour y mettre un terme. On édifia donc ce nouvel ordre sur la dépendance économique, alors que l’ancien, plus traditionnel, reposait sur la domination politique et militaire. Cette domination économique est beaucoup plus pratique que l’ancienne, on peut prélever tout ce que l’on veut, fixer soit même les cours et pour le reste, les nouveaux états indépendants se " démerdent " comme ils peuvent. Alors que les anciens colonisateurs, malgré un côté prédateur incontestable, se trouvaient bien obliger de développer leurs colonies, le nouveau système est bien plus pratique puisqu’il dégage toute responsabilité de l’exploiteur envers l’exploité.

Désormais, nous parvenons à une nouvelle phase de l’évolution géopolitique de la planète. De nouveaux empires émergent et là encore, désirent se débarrasser de la présence encombrante des anciens nouveaux. Les nouveaux venus reprennent à leurs comptes l’avantage de l’exploitation économique, n’est-elle pas la plus pratique ? Eux-mêmes se révèlent vierges de toutes les fautes des anciens, cela facilite leurs desseins. Grâce à l’exploitation économique qui désormais s’applique aussi bien aux états qu’aux particuliers, on asservit en établissant une créance, laquelle créance ne peut résulter que de la seule responsabilité de celui qui la contracte. Et comme chacun sait, le créancier devient propriétaire de son débiteur.

Méthode d’asservissement douce, qui permet la domination sans les risques de son exercice effectif, militaires où politiques ; et qui instaure un état de sujétion librement consentie, indolore, et bien souvent ignoré par ceux-là même qui en font les frais. LA MODERNITE QUOI ! ! !

Réflexion AAU / 2008 :

— De ce que j’observe, il ressort que l’antisémitisme est un complexe d’infériorité exacerbé, quand le racisme ordinaire exprime un complexe de supériorité. En effet, on reproche généralement aux juifs d’être trop manipulateurs, trop avides d’argent, trop intelligents, trop favorisés, etc. Dans le racisme contre les noirs, par exemple, il s’agit plutôt de les trouver moins intelligents, plus attardés culturellement, plus enfantins, moins développés, moins évolués, etc.

On peut constater cette même forme de complexe d’infériorité des noirs envers les blancs, puisque le racisme est l’un des sentiments les mieux partagés en ce monde et que, s’il existe des racismes des blancs envers les autres, l’inverse se vérifie aussi sûrement.

Ce racisme des noirs envers les blancs, racisme rejoint donc dans sa construction psychique l’antisémitisme.

Réflexion AAV / 2008 :

— Tout comme la mathématique, l’économie est une science sèche et froide, si ses fluctuations semblent si aléatoires et mystérieuses c’est parce que ses équations comprennent trop de variables et d’inconnues. L’argent constitue le sang de cette complexe mécanique, et tout comme lui il se doit d’irriguer convenablement la moindre cellule du corps social.

Pour cela il est nécessaire de prendre en compte le besoin social ainsi que l’utilité de chaque individu. Si, demain, le progrès supprime par exemple, l’emploi d’hôtesse de caisse dans les supermarchés et qu’aucun emploi de substitution n’apparaît ? Le libéralisme répond sans rougir ni trembler : " qu’elle se débrouille, l’économie ne se mêle point du devenir de chaque individus, elle ne s’occupe que d’elle-même, à chacun de trouver sa place. ". Même si cette place peut consister à subsister de l’aide sociale, d’envoyer les enfants laver les pare-brises aux carrefours, à moins que la prostitution, l’émigration où le suicide ne soient des substituts possibles.

La société bien sûr, ne peut fixer le destin de chacun, assigner un rôle ; mais tout le monde ne peut être star, président de la République, PDG, etc. Hors, le néo-libéralisme tend à spécialiser les pays poussant sur le banc de touche plusieurs catégories de personnes non rentables où ne recevant pas d’affectation dans le cadre de la spécialisation. Qu’en fait-on ?

Il faut que toute société offre à l’ensemble de sa population de quoi subsister, non des emplois aidés où financés par la collectivité, mais des emplois véritablement utile. D’autant plus qu’avec la robotisation et l’automatisation venant s’ajouter à la mondialisation, les emplois peu qualifiés sont appelés à disparaître. L’une des possibilités ouverte, c’est la contrainte pour les multinationales, à l’intérieur des zones économiques prédéfinies en amont, de produire sur place sans rien importer sauf ce qui ne peut véritablement être produit sur place (matières premières, produits très spéciaux, etc.), une institution devrait veiller à l’application de ce dispositif.

Chose d’autant plus facile, que les multinationales ne sont plus attachées à un pays en particulier, qu’elles sont propriétaires des brevets couvrant leurs productions et que la seule raison pour lesquelles elles délocalisent tient à leur avidité, produire au plus bas coût possible, vendre le plus cher possible.

Les obliger à construire des usines en Europe, est un moyen de les obliger à rembaucher des gens, dans de bonnes conditions sociales, directement sur place.

Vous me direz : " Quid du développement des pays étrangers ? Et bien de la même manière que pour vendre aux européens il faudra fabriquer en Europe, pour vendre aux africains, il faudra produire en Afrique, et pour cela développer ces marchés, payer correctement les salariés, etc. Car pas de marché, pas de commerce ; pas de commerce, pas de production ; pas de production, pas d’usine ; pas d’usine, pas de développement des multinationales et pas de profits pour les actionnaires.

Une autre forme, à définir plus précisément par la suite, consiste à rendre tous les citoyens actionnaires, non par le système de la participation qui ne permet à un salarié que la possession d’actions de son entreprise, mais par l’intermédiaire d’un dispositif ouvert à tous les salariés quel que soit leurs secteurs, et leurs permettant d’être co-propriétaires de toutes les entreprises émettant des actions. De cette manière, en période de vache maigre salariale telle qu’on peut l’observer actuellement, les dividendes pourraient utilement compléter les revenus du travail d’autant plus qu’un marché local peut être déprimé, et les entreprises réaliser leurs bénéfices à l’extérieurs.

Bien sûr, la gestion d’un tel portefeuille ne devrait pas dépendre de la gestion individuelle, privé où étatique, tant on voit à quelles aberrations ces différents systèmes ont pu mener par le passé.

Il faudrait un système de société mutualiste, non habilité à faire des bénéfices à son profit où à celui de ses gestionnaires, mais uniquement pour ses sociétaires et dûment contrôlé par la Cour des Comptes. Cette société ne devrait en aucun cas se livrer à la spéculation et gérer en " bon père de famille ".

A la mort d’un individu, son compte ne serait pas cédé aux héritiers mais remis au pot commun et réparti entre l’ensemble des vivants, voire attribué à un nouveau né (on pourrait même envisager que ce capital soit suffisamment abondant pour autofinancer les prestations sociales).

Ce compte serait nourris par des primes, voire des cotisations volontaires où non.

Dans un avenir lointain, la part revenus du travail / dividendes pourraient basculer et permettre à ceux qui ne peuvent conserver leurs emplois, au moins de vivre sans se retrouver au crochet de la société.

Bien entendu, un tel dispositif ne règle en rien la question du sens de la vie, de son utilité et il y a quelques dangers à laisser des gens sans utilité sociale, mais la marche du progrès est telle que la disparition du travail à l’ancienne s’avère plutôt inéluctable.

Il s’avérera donc nécessaire de permettre le développement d’emplois coopératifs, du bénévolat, de l’art, etc. Toutes les activités qui donnent un sens à la vie sans pour autant avoir une " utilité " économique ainsi qu’une " valeur " vénale.

Suite de l'année 2008, page suivante.

 
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